Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Biographie ou Histoire
Née le 24 décembre 1953, la Société anonyme "Entreprises Henri Cheval" était l'héritière d'une affaire déjà ancienne : c'est en effet en 1934 que Henri CHEVAL s'établit comme entrepreneur de travaux publics, fondant là une entreprise dont très peu d'archives nous sont parvenues. Elle avait son siège à Montélimar (Drôme), où elle demeurera toujours. En 1942 elle employait une trentaine de salariés.
Au bout de treize ans, vraisemblablement désireux de profiter des nécessités de la reconstruction, Henri CHEVAL rassemble plusieurs membres de sa famille et quelques amis, et avec eux il constitue une Société à Responsabilité limitée au capital de 750 000 A. F. (1). Dans l'année ce capital est porté à 2 350 000 A. F. (30 décembre 1947) (2). Il est encore augmenté le 30 janvier 1950, et porté à 2 700 000 A. F. (3). La même année il est à nouveau accru et son montant double (5 400 000) (4). A ce moment l'entreprise emploie une cinquantaine de salariés. Trois années plus tard, après l'absorption de la société "La céramique utile", le capital est porté à 9 150 000 A. F. et la S. A. R. L. devient une société anonyme (5). Dès cette année (1953), la société rassemble près de cent salariés. Elle continue de prospérer dans les années suivantes. Le 28 mai 1959, elle absorbe la société "Électricité appliquée" et porte son capital à 23 500 000 (6). C'est vraiment la période faste : il y a plus de cent vingt salariés ; le chiffre d'affaires annuel est de près de 4 800 000 F.
En 1964 Henri CHEVAL meurt, sa veuve devient Président Directeur Général. Le 4 mai 1966 lui succèdent René ROSATI et Jean GÉMARD, puis ce dernier seulement à partir du 1er décembre 1969. Le 19 mai 1971 Jean GÉMARD dépose le bilan de la société qui entre en règlement judiciaire, lequel est converti en liquidation des biens le 10 novembre 1971.
(1) - Enregistré à Montélimar sous seings privés, fol. 73, case 975 ; paru dans "Le Valentinois" du 5 juillet 1947.
(2) - "Le Valentinois" du 10 avril 1948.
(3) - "Le Valentinois" du 12 février 1950.
(4) - "Le Valentinois" du 16 décembre ; l'accroissement est du 30 novembre.
(5) - le Tribunal de Montélimar, le 16 janvier 1954.
(6) - Enregistré à Montélimar le 28 mai 1959, case 317-6.
Modalités d'entrées
Le fonds de la société des "Entreprises Henri Cheval" est entré aux Archives Départementales de la Drôme en novembre 1975. Placé sous la garde de Me MADONNA, syndic à Valence, il a été sollicité par M. ERMISSE, Directeur des Archives départementales, pour être conservé et servir, peut-être, un jour, à l'histoire économique de la région du Rhône moyen.
Ce qui a été déposé ne représentait certainement pas la totalité des archives de la société, une partie ayant vraisemblablement été conservée par les dirigeants après le dépôt de bilan du 19 mai 1971. Il a été nécessaire de trier et de classer ce qui avait été récupéré en vrac chez le comptable de l'entreprise ; ce répertoire présente donc un fonds traité, celui d'une entreprise de bâtiment de moyenne importance qui a connu sa période la plus florissante dans les années 1960-1970.
Présentation du contenu
La très grosse majorité des archives versées porte sur les années fastes, c'est-à-dire sur l'activité des années 1959-1971. Durant cette décennie, l'entreprise a travaillé à un nombre élevé de chantiers, d'importance très diverse, allant de la réparation d'immeubles particuliers à la prise en charge de la coordination de l'ensemble des travaux de construction de la Z. U. P. de Grangeneuve à Montélimar. La plupart de ces chantiers sont des initiatives privées, ordinairement des opérations de promoteurs ayant pour objet la construction de "résidences". Certains cependant sont commandés par les collectivités locales, portant sur des bâtiments publics, lycée, hôpital,... La société des "Entreprises Cheval" exécute les travaux du lot n° 2,"gros oeuvre et maçonnerie extérieure". Les activités sont limitées à un secteur géographique restreint : les constructions sont faites dans deux départements : la Drôme et l'Ardèche, et plus particulièrement autour de Valence et de Montélimar ; cela correspond bien à une entreprise "moyenne". Les principaux clients de la Société sont l'Office d'H. L. M. de Montélimar, le "Foyer Dauphinois", la S. N. C. F., les Ponts et chausséess, le Syndicat Mixte d'Équipement de l'Ardèche, à Privas.
Ce fonds porte, comme ,on l'a vu, sur la décennie 1960-1970. Il s'agit là d'une période très importante pour l'industrie du bâtiment, période marquée par les efforts de reconstruction à ses débuts, et par le fort taux de croissance de l'ensemble de l'économie française. La société des "Entreprises Henri Cheval" peut servir de témoin : à regarder seulement la carte, on notera déjà l'axe nord-sud des travaux, suivant la principale voie de communication de la région. D'autre part, durant cette décennie, Montélimar, ville où se trouve le siège de la Société, connaît un très fort développement, sa population passant de dix à vingt cinq mille habitants.
Si le fonds donne un exemple de la gestion, de l'organisation de la comptabilité et de l'activité d'une entreprise moyenne dans une période heureuse, il est également nécessaire de signaler enfin qu'on y trouve peu de documents intéressant l'histoire des techniques, que la Société n'avait pas de service d'études, et que mis à part les livres de paye et les bulletins de salaire on a peu d'information sur les salariés.
Ce fonds porte, comme ,on l'a vu, sur la décennie 1960-1970. Il s'agit là d'une période très importante pour l'industrie du bâtiment, période marquée par les efforts de reconstruction à ses débuts, et par le fort taux de croissance de l'ensemble de l'économie française. La société des "Entreprises Henri Cheval" peut servir de témoin : à regarder seulement la carte, on notera déjà l'axe nord-sud des travaux, suivant la principale voie de communication de la région. D'autre part, durant cette décennie, Montélimar, ville où se trouve le siège de la Société, connaît un très fort développement, sa population passant de dix à vingt cinq mille habitants.
Si le fonds donne un exemple de la gestion, de l'organisation de la comptabilité et de l'activité d'une entreprise moyenne dans une période heureuse, il est également nécessaire de signaler enfin qu'on y trouve peu de documents intéressant l'histoire des techniques, que la Société n'avait pas de service d'études, et que mis à part les livres de paye et les bulletins de salaire on a peu d'information sur les salariés.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
L'ensemble des documents versés était très disparate ; tout ne méritait pas d'être conservé : il fallait faire un tri avant de classer le fonds. Pour l'exécution de ces deux opérations, il a été assez facile d'adapter le "cadre de classement" présenté par le Manuel d'archivistique (7) et de s'inspirer des indications qu'il donne en matière de conservation d'archives d'entreprise (8).
L'opération de tri a effectué principalement deux chapitres : la comptabilité et les chantiers.
Dans le premier, on a décidé de garder définitivement tous les documents nécessaires à une analyse comptable de la société, grand livre, centralisateurs, journaux de banques, journaux d'achat de vente et de caisse, comptes fournisseurs et clients. Indiquons ici que la comptabilité est ordonnée selon les dispositions du Plan Comptable professionnel des industries du bâtiment et des travaux publics (9), adaptation du Plan comptable général, avec toutefois des modifications particulières. Ont été éliminées, ou destinées à une conservation provisoire dans les délais légaux, les pièces de caisse, les pièces de banques, les traites, les factures et la correspondance diverse.
Dans le chapitre des chantiers, il n'y a pas de régies établies et nous avons, de nous-mêmes destiné à une conservation seulement provisoire les situations, les rendez-vous de chantier, et la correspondance avec les bureaux de contrôle du bâtiment (bureaux "Securitas" ou "Veritas"), avec les sous-traitants et les fournisseurs (qui se limitait généralement à des envois de factures et de certificats de paiement), enfin la correspondance diverse. Toutefois nous avons estimé nécessaire de conserver des dossiers-témoins sur lesquels les prélèvement n'ont pas été faits : il s'agit de la construction de logements pour la Compagnie Nationale du Rhône (C. N. R.) à Beauchastel (chantier privé) et la construction du Lycée Agricole du Valentin à Bourg-lès-Valence. D'autre part, pour le chantier de la Z. U. P. de Grangeneuve à Montélimar, nous avons jugé bon de garder aussi des documents relatifs aux autres lots, de manière qu'il soit possible de se rendre compte de la coordination des travaux dans une construction typique de cette période.
Il n'y a pas un dossier par chantier : pour certains travaux de moindre importance, la Société semble n'avoir pas constitué de dossiers. Il reste cependant trace de ces activités dans l'article "Comptabilité chantiers"(n°102).
(7) - éd. 1970, p. 420-426
(8) - Ibid., p. 426-428
(9) - Publié dans Journal Officiel de la République Française - éd. des Documents Administratifs, 8 octobre 1966, p. 357-363.
Conditions d'accès
Communicable depuis 2022.
Mots clés lieux
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