Répertoire numérique détaillé

Les registres matricules recensent par classe d'âge les jeunes gens appelés à faire leur service militaire. La classe d'une année recense ainsi tous les hommes nés 20 ans auparavant : par exemple, la classe 1914 correspond aux hommes nés en 1894.
Ce recensement est établi par le bureau de recrutement dont dépend leur commune de résidence l'année de leur 20 ans.

L'inscription sur le registre servait à enregistrer les hommes aptes pour le service militaire. Le matricule est le numéro que l'on attribuait à chacun de ces hommes. Ces documents étaient tenus par les bureaux de recrutement de l'armée dans chaque département. Ce sont des archives militaires qui ont été transférées au Bureau central des archives militaires de Pau [1] , et qui reviennent aux archives départementales une fois la durée d'utilité administrative dépassée.

[1] Le Bureau central des archives militaires de Pau est devenu le Centre des archives du personnel militaire le 1er janvier 2012. L'adresse est Caserne Bernadotte, 64023 Pau cedex. Ce service est chargé de détenir, de conserver et d'exploiter les archives administratives du service national, de l'armée de Terre et des services communs : dossiers d'officiers de l'armée de Terre et des services communs des grades de sous-lieutenant à colonel inclus, rayés des cadres depuis le 1er janvier 1971 ; dossiers des sous-officiers et militaires du rang jusqu'à leur 90ème anniversaire, à l'exception des sous-officiers honoraires de l'armée de l'Air et des officiers mariniers honoraires ; dossiers des professionnels des armées ; dossiers d'étrangers (sauf légionnaires) ayant servi dans l'armée française ; il sert de dépôt d'archives collectives, archives administratives et médicales, des unités dissoutes de l'armée de Terre, détenues depuis plus de 5 ans dans les unités d'active de l'armée de Terre ; les fichiers des citations de 1914 à nos jours.

Présentation des registres et accès aux fiches matricules.

Ces registres constituent une série complète de 1867 à 1929 pour les bureaux de recrutement de Montélimar et de Romans. De 1930 à 1940, le seul bureau de recrutement du département est celui de Valence.

Il existe des tables alphabétiques annuelles pour chaque classe, qui mettent en parallèle un nom et un numéro de matricule. Ces numéros permettent d'accéder aux différents registres de chaque bureau de recrutement.

Jusqu'alors la cote dédiée était 5R7, dorénavant et afin de se conformer à la réglementation, ces registres sont cotés en 1R.

Quels renseignements trouve-t-on dans ces registres ?

Pour chaque homme :
- Son état civil (nom, prénom, date de naissance, noms des parents, adresse&)
- Une description physique (taille, forme du visage&) et renseignements médicaux.
- Ses états de service (campagnes militaires), mention de blessures ou de mort pour la France, décorations et citations éventuelles, condamnations, services accomplis jusqu'à la libération définitive des obligations militaires, ainsi que ses adresses successives lors de son passage dans la réserve&

Le principe général de communicabilité de ces documents comportant des informations médicales est portée à 120 ans à partir de la date de naissance, donc 100 ans à compter de l'année de la classe.

Toutefois, l'arrêté ministériel du 20 décembre 2012 institue une dérogation générale pour la consultation des registres matricules du recrutement militaire pour les classes 1912-1921 ayant servi durant la Première Guerre mondiale et non encore communicables.

Au delà de la classe 1921, vous pouvez demander au Président de salle de signer un engagement de réserve pour la consultation des registres matricules.

Pour les classes 1867 à 1872 il y avait au départ une seule numérotation pour l'enregistrement des numéros matricules. Rapidement les folios correspondant à chaque subdivision de recrutement ont été séparés et regroupés en un seul registre pour chaque bureau. Ainsi, les numéros matricules ne sont pas enregistrés en continu. La table alphabétique originale est celle du bureau de Romans. Les noms barrés dans cette table sont ceux des hommes passés au bureau de Montélimar.