Série T - Enseignement et culture

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Archives départementales de la Drôme CD26 INTERNE

Présentation du contenu

L'introduction est de Jacques de Font-Réaulx, directeur des Archives départementales entre 1920 et 1950.

L'inventaire parle assez par lui-même ; pour qu'il soit inutile de commenter l'intérêt, grand ou plus restreint, des parties qui le composent. Tout n'est pas là. Sur certains points importants, il faut s'adresser notamment :

- pour les rapports de l'Inspecteur d'Académie au Conseil Général, qui donnent la vue d'ensemble sur l'enseignement primaire, aux volumes imprimés de cette assemblée ;

- pour les arrêtés de nomination, presque toujours dans les registres reliés des arrêtés de la 2ème division (série K), de même la correspondance antérieure à 1830 (78 K) ;

- pour les bâtiments d'écoles et en partie pour les monuments historiques, dans les dossiers communaux (série O) ;

- pour certaines questions à la série V (cultes) dont le répertoire, d'ailleurs médiocre, a été publié.

Tout ce qui concerne l'Ecole centrale de Montélimar et le régime antérieur à la loi du II floréal an X (30 avril 1802) est dans L 507 et suivants.

On consultera très utilement aussi le Bulletin publié par l'Inspection Académique de la Drôme et, au moment des grandes transformations scolaires, la presse régionale.

Les archives sont assez riches pour l'Enseignement primaire, l'extérieur surtout. Plus complets les papiers de l'Académie auraient mieux renseigné sur l'enseignement lui-même. L'enseignement secondaire est mal représenté : au reste les archives du Lycée auraient été mises au pilon pendant la guerre pour refonte. Je ne connais rien de précis sur ce qui en subsiste ici et ailleurs.

Le théâtre et les spectacles sont du ressort de l'autorité municipale, et c'est à leurs archives, à Valence notamment, qu'il faudra avoir recours.

Une table méthodique dressée également par M. MONDOVI permettra une consultation rapide et une recherche aisée des documents désirés.

Par une coïncidence, qui n'a pas été cherchée, la mise à jour de répertoire coïncide avec le cinquantenaire des grandes lois scolaires de la Troisième République, qui ont été l'occasion de fêtes et nombreux discours. Les écoles catholiques ont aussi fêté le centenaire de l'ouverture de la première école libre à Paris par Lacordaire, Montalembert, etc. Est-il besoin de dire qu'aucun des orateurs ou publicistes ne s'est soucié de jeter un coup d'œil sur ces dossiers si vivants, pour faire le véritable passé scolaire de la Drôme ?

Le seul chapitre utilisé jusqu'ici est celui des Monuments historiques. Mais les Archivistes travaillant plus souvent pour l'avenir auquel ils transmettent le passé.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Qui dit classer dit éliminer. Le triage s'est fait plusieurs fois. Le plus important date du dernier traitement. Le tableau officiel, dit de 1921, a permis une réduction sensible sur presque tous les chapitres, par exemple, ceux des Bourses, les états de comptabilité, etc. encore qu'on soit resté sensiblement en deçà des destructions autorisées. Un peu plus tôt avaient été envoyées au pilon les volumineuses listes de rétribution scolaire et les archives de la Société Mutuelle d'Instituteurs, système qui précéda celui de la Caisse de retraite, c'est-à-dire tous leurs carnets d'économie et les livres de Caisse. Avant la guerre avait disparu une sous-série intitulée saltimbanques, et qui devait être les demandes en colportage, dont les registres conservés fournissent l'essentiel. Ces dernières suppressions ressortiraient de la comparaison de l'ancien état et du nouveau ; les titres des liasses sont trop vagues pour que les autres soient apparentes.

Mode de classement

Pour comprendre le répertoire détaillé de la série T que mon collaborateur M. MONDOVI a eu le mérite de terminer en 1930, il est utile d'en raconter brièvement l'histoire.

Mon prédécesseur, J. ESTIENNE avait laissé sur ce sujet une étude. Il avait trouvé une série où les papiers avaient été rangés sous chacune des grandes rubriques : écoles de garçons, écoles de filles, écoles normales, etc. en deux groupes, pièces par communes, pièces individuelles, sans souci des diverses institutions ou lois fondamentales, avec dissociation de presque tous les dossiers primitifs. On avait jugé ainsi plus intéressant d'avoir dans le même paquet tout ce qui concernait telle ou telle localité ; mais, outre que la répartition était souvent erronée, toutes les grandes enquêtes, l'application des grandes lois générales disparaissaient dans la masse grise. M. J. ESTIENNE, qui voulait reconstituer historiquement cet ensemble, voulut remédier à cette dispersion par un nouveau classement sur le papier. Et voici comment  aucune liasse n'aurait été refaite, mais des signes et des lettres auraient marqué les pièces suivant leur nature et une table aurait indiqué les liasses concernant chaque sujet (ex. formation de l'université impériale).

Ce système, admissible lorsqu'il s'agit d'une série dont les cotes ont déjà été citées par les historiens, - et c'était le cas inverse - était trop personnel pour être suivi, et j'exposai à M. BLOCH, alors Inspecteur général, qui s'intéressait à ce sujet, que mieux valait essayer de reconstituer, au moins pour partie, les dossiers initiaux. Je confiai la tâche, avec modèles à l'appui à M. BORNE, employé aux archives qui, à dire vrai, avait de longues années travaillé en sens inverse ; un premier tri fut opéré, mais il ne put aboutir et s'interrompit, avant même sa mise à la retraite. M. MONDOVI, qui lui succéda en août 1925, recommença en 1927. Plus habile, il débrouilla ce qui restait un chaos, reconstitua sur fiches les dossiers. Après étude, le plus souvent décevante, des répertoires déjà imprimés, un cadre à tendances historiques fut adopté, les fiches rangées suivant cet ordre et épinglées sur des cahiers, les cahiers expédiés pour approbation à la Direction des Archives. Au retour les numéros définitifs, exposants, coefficients, lettres, furent attribués à chaque liasse enrobée d'une chemise verte. Le tout repose maintenant sur 40 mètres de rayons.

Je me suis souvent demandé le pourquoi de ce travail si inutile, si nuisible, si prolongé de "classement" et de dissociation, qui n'est pas spécial à la série envisagée. Car enfin, pourquoi ne pas suivre le mode de traitement des Archives Nationales, imité dans la Drôme. On crée une série d'attente où les versements reposent en paix tels quels, accessibles aux déposants, sous les titres qu'ils leur ont donnés ; lorsque vient le moment de révision d'une série, on y puise ce qui lui revient ; le temps a fait son oeuvre, une partie s'élimine de suite, les institutions, à peine ébauchées, ont pris consistance ? Ou bien, si l'on juge préférable de mettre les nouvelles liasses à la suite, ne vaut-il pas mieux ne pas choisir un système qui oblige à remanier constamment toutes les liasses ? Quoi qu'il en soit, le déplorable système adopté dans la Drôme pendant  fort longtemps, a son origine dans la circulaire de 1841 sur l'organisation même des archives. Jusque là, en effet, il n'existait aux archives que des liasses ou dossiers, mis peut-être sans grand ordre, mais dont les titres étaient relevés sur fiches, puis classés par matière dans une sorte de dictionnaire donnant les renvois aux divers dossiers. A cette date, le nombre des papiers rentrant dans la future série était minime, cette matière ne tenant pas beaucoup de place dans l'administration. Avec la circulaire de 1841, donnant des titres généraux, on s'imagina que les titres généraux, légèrement augmentés devaient suffire et qu'il s'agissait de répartir dans une série générale par communes, écoles ou noms de personnes l'ensemble. C'est vers 1870 qu'elle prit définitivement  corps et par la suite on continua les errements précédents, dont nous voilà à peu près sortis.

De quoi se compose la série pour ce qui touche l'enseignement et notamment l'enseignement primaire ? Pour une petite part des papiers du service académique. Il y eut un versement vers 18 comprenant  tant les dossiers transférés de l'Académie de Grenoble et aisément reconnaissable au renvoi à un folio d'inventaire dont ils sont munis, que divers registres du Recteur de la Drôme, puis de l'Inspecteur d'Académie. Beaucoup plus tard, en 1923, des registres de délibérations, de comptabilité ; mais pas de dossiers, ceux-ci étant, paraît-il, en principe, mis au pilon au bout de quinze ans. Une place à part est faite à ces archives académiques (16 à 18 T). Le reste, soit la grande masse, vient pour une part minime des Sous-Préfectures et notamment celle de Die, et surtout de la Préfecture. Par cette voie sont venus les cahiers des divers Comités. Quant aux dossiers sur les Beaux-Arts, le Théâtre, les Ecoles Spéciales, les seuls bureaux de la Préfecture les ont fournis.

Date

1793-1929

Cote/Cotes extrêmes

14 T 1-8

Date

1799-1929

Cote/Cotes extrêmes

14 T 6/1-4

Date

1742-1924

Bibliothèques administratives de la préfecture et des sous préfectures de la Drôme. - Instructions, rapports, correspondance concernant : l'achat de livres ou écrits périodiques pour le département, la situation des bibliothèques administratives, les lacunes, les catalogues, les inventaires, les envois officiels d'ouvrages, les échanges, les abonnements, mémoires de relieurs, factures de librairies (1806-1898). Catalogues de la préfecture de la Drôme et pièces les concernant (1845-1861). Catalogues de la sous préfecture de Die (1864-1865), avec un catalogue des livres trouvés provenant des Couvents de Die (1863). Pièces annexes (1841-1896). Catalogue de la sous-préfecture de Montélimar (1864). Pièces annexes (1860-1884). Catalogue de la sous-préfecture de Nyons (1863). Pièces annexes (1858-1895).

Cote/Cotes extrêmes

14 T 6/1

Date

1806-1898

Mots clés collectivités