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Cote/Cotes extrêmes
Date
Biographie ou Histoire
L'ordre de Saint-Ruf fut définitivement supprimé en vertu d'une bulle de Clément XIV en date du 8 février 1773, homologuée par les lettres patentes du 12 juin suivant, par un décret de l'évêque de Valence du 12 août 1774. Au lieu de l'union à l'ordre du Mont-Carmel prononcée par la bulle du 1er juillet 1771, le pape avait décidé que les évêques intéressés éteindraient les bénéfices au fur et à mesure du décès des titulaires et qu'à certaines réserves près, l'union des biens serait prononcée par les évêques de la manière la plus profitable à l'Église. En attendant, de par le roi, les receveurs des décimes étaient chargés de l'administration provisoire. Des décrets de l'archevêque de Vienne de février et mars 1777, homologués par lettres patentes du 23 septembre 1778 décidèrent l'union à l'évêché et au chapitre Saint-Apollinaire des menses et des prieurés ; la part du second comprenait les prieurés d'Aimargues, de Menduel, de Bonnevaux et de La Tour d'Aygues ; celle du premier celui de Saint-Félix, celui-ci plutôt les biens du couvent, celui-là ceux du chapitre, d'une façon très générale, et sans beaucoup de coïncidence. La part de l'un et de l'autre était en outre grevée de charges et de pensions.
Histoire de la conservation
Une partie des archives de l'abbaye, le fonds de l'ordre en général, n'a probablement pas été versé et nous n'en avons presque rien, lacune très grave que pour les registres ne peut en aucune façon combler l'inventaire Lemoine. Les cotes bien apparentes en tête ou dans la marge d'armoire, volume, n° en permettront, le cas échéant, la reconnaissance et la revendication. Le reste est presque intégralement conservé, tel qu'il existait à la suppresion de l'ordre, toutes réserves faites, bien entendu, pour les brûlements des guerres de religion.
Quelques pièces (armoire 1, volumes 3 et 6) se trouvent aux Archives nationales, dans les dossiers concernant la sécularisation de l'ordre et la répartition des pensions (G 9, 17-18). D'autre part, on trouvera dans le Recueil dit « Inventaire » d'Eusebio de Sospelio, l'analyse d'une foule d'actes anciens perdus. Cet inventaire n'est pas un travail d'archives, mais un recueil historique : l'auteur donna à des pièces des cotes qu'elles n'ont jamais portées et il utilise des actes qui, semble-t-il, n'étaient plus dans les archives.
Modalités d'entrées
D'après certaines mentions au dos de diverses pièces, une partie des archives du couvent fut remise au chapitre de Saint-Apollinaire, l'autre étant restée entre les mains du dernier abbé Tardivon, au moins en partie.
Quoi qu'il en soit, de même que dans les ventes des biens nationaux, Saint-Ruf est indiqué comme ancien propriétaire des domaines mis en vente, de même dès leur versement aux archives du département, les papiers de l'une ou l'autre provenance furent réunis dans le même fonds, reconstitué tel qu'il était à la suppression de l'ordre.
Mode de classement
Indépendamment du fonds des différents offices et prieurés, qui doivent figurer en appendice de la seconde section, les archives se divisaient depuis plusieurs siècles en fonds de l'abbé et fonds du chapitre. Le premier, classé partiellement une première fois au XVIIe s., par chapitres, avait été à nouveau complètement inventorié par Lemoine en 1768, par armoires, volumes et numéros. Le feudiste avait pris soin de marquer sur chaque pièce la cote nouvelle. Il n'y a qu'à suivre rigoureusement son classement ; les quelques liasses du supplément n'y figurent point, mais on ne peut que supposer qu'elles auraient dû y prendre place. Ce sera le 1er chapitre.
Le fonds du couvent est beaucoup moins favorisé : il en subsiste un inventaire-récolement du XVIIe s., remplacé quelque temps après par un nouveau classement, sans inventaire conservé, par nature et par objet des pièces. Nous l'avons restitué et suivi, en joignant par des liasses à numéros consécutifs les documents postérieurs ou non cotés, mais sans pratiquer le mélange. Ce fonds a été entièrement restitué en 1920-1921 : en effet, certains archivistes, n'en ayant pas reconnu l'existence et persuadés que Lemoine avait tout voulu inventorier, firent entrer de force dans le cadre de classement de l'abbaye les titres provenant du chapitre, au besoin par l'inscription de fausses cotes sur les documents eux-mêmes.
Les fonds des offices, ceux des prieurés unis, du chapitre de Saint-Vallier (une partie de ces titres fut passée à la fabrique et, versée à ce titre, figure sous ce dernier fonds) s'ajouteront aux précédents. La dernière section comprendra les pièces relatives à la suppression de l'ordre.
Mots clés lieux
Présentation du contenu
Réuni à la mense abbatiale en 1717-1718.
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