431 J - Fonds Aimé et Henri Champin

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Cote/Cotes extrêmes

431 J 1-420

Date

1617-2024

Description physique

m.l d'archives papier, m.l de documents iconographiques dont 195 plaques de verre.

Origine

Le fonds a été donné aux Archives départementales de la Drôme par Michèle et Bernard Maurice en 2022, 2024 et 2025.

Biographie ou Histoire

Aimé Champin (1824-1894).

 

Jacques Philippe « Aimé » Champin est né le 29 avril 1824 à La Côte-Saint-André en Isère. Il est le fils de Jean Champin (1784-1841), négociant en vin, et de Sophie Joséphine « Hortense » de Blanquet (1800-1869). Il débute une scolarité au collège Saint-Thomas d'Aquin à Oullins (Rhône) en 1836. En 1839, il reçoit un prix après avoir obtenu une mention honorable en physique et chimie[1].

 

Il se marie le 6 avril 1858 à Saint-Marcel-lès-Sauzet avec Marie « Amélie » Marquier de Gamon. Ils ont six enfants : cinq filles, Marie, Marguerite, Rachel, Aimée et Jeanne, et un garçon, Henri.

 

En 1851 il apparaît sur la liste nominative de recensement de Charols où il est désigné comme propriétaire rentier[2]. En 1862 est établi un plan géométral de ses vignes[3]. Ainsi, son appétence pour la culture de la vigne n'est pas nouvelle, d'où son implication dans la lutte contre le phylloxéra. Tandis qu'en 1872, la maladie de la vigne a atteint la commune de Charols, mais sa présence est jugée insignifiante[4] elle prend de l'ampleur au fil des années. C'est dans ce contexte que s'organise la lutte contre ce fléau à laquelle participe Aimé Champin, en favorisant l'implantation de vignes américaines et en développant le greffage d'espèces françaises sur des plants américains. Son travail lui vaut alors une renommée internationale[5]. Localement, il est président du comité anti-phylloxérique de Montélimar. Par ailleurs, sous l'égide de la société des agriculteurs de la Drôme, une école de greffage de la vigne est installée à Charols en 1885[6].

 

Outre son implication dans la sauvegarde du vignoble français, Aimé Champin s'investit dans la vie politique de sa commune. Il est élu conseiller municipal de Charols à partir de 1874 avant de devenir maire en 1881 puis 1884. En 1885, estimant qu'il n'a plus suffisamment de temps à consacrer à la gestion des affaires communales, il adresse sa démission au préfet. Cependant, il est de nouveau élu en 1888 puis 1892. Toutefois, en 1893, il adresse encore sa démission au préfet. Il considère être impliqué personnellement dans les travaux d'adduction d'eau du village comme propriétaire initial de la source mise à la disposition de la commune et maire. Le sous-préfet de Montélimar, par l'intermédiaire d'Albert Aymé-Martin, député de la Drôme et gendre d'Aimé Champin, tente de l'en dissuader, sans y parvenir. Il est alors démis de ses fonctions[7].

 

Il brigue aussi un mandat de conseiller général. En 1874, il est investi par les délégués républicains du canton de Dieulefit. Considéré comme un homme d'intelligence et de cœur, dévoué à la démocratie et attaché à la République, il est le plus à même pour les représenter[8]. Il échoue face à Théodore Morin, maire de Dieulefit. Toutefois, en avril 1875, le conseil général, par treize voix contre dix, invalide l'élection. Les électeurs du canton sont appelés aux urnes pour départager les deux hommes. Le scrutin confirme l'élection du maire de Dieulefit[9]. Aimé Champin tente à nouveau sa chance dans le canton de Marsanne en 1877, avec plus de succès[10], avant d'être défait six ans plus tard[11]. Il ne se représente pas en 1889. En effet, les délégués républicains du canton de Marsanne investissent Albert Aymé-Martin[12].

 

Il meurt au château de Salettes le 14 avril 1894.

 

Ayant marqué la vie politique de la commune, une rue de Charols porte son nom.

 

Henri Champin (1874-1942).

 

Eugène « Henri » Pierre Aimé Champin est né le 28 décembre 1874 au château de Salettes à Charols. Il est le benjamin et unique fils d'Aimé Champin et Amélie Marquier de Gamon.

 

Il est scolarisé au Collège Stanislas à Paris de 1885 à 1888 puis de 1891 à 1893 où il excelle et reçoit de nombreux prix honorifiques[13]. À la fin de l'année scolaire 1891-1892, il est reçu au baccalauréat Lettres-Sciences, avant d'être admis à l'École centrale des Arts et Manufactures en 1893. Il en sort diplômé en 1896.

 

Ingénieur, il débute sa carrière aux Établissements industriels Dominique Soulé, à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). De son passage professionnel dans les Pyrénées, sont conservées quatorze cartes postales vierges représentant les activités de l'entreprise[14]. Il rejoint en 1900 la Société de construction de cycles et automobiles à Ivry-Port (Val-de-Marne), avant de travailler de 1902 à 1905 au sein de l'usine de construction mécanique Elwell et Seyrig à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). À partir de 1906, il rejoint Jessains (Aube) où il prend la direction de l'usine de Beaulieu avant de prendre celle de l'usine de la Compagnie des cycles et automobiles Hurtu, installée à Montluçon (Allier), en 1907. Son passage est de courte durée puisqu'à partir de 1908 il devient ingénieur à la Société métallurgique de Montbard (Côte-d'Or).

 

Le 1er août 1914 la guerre est déclarée. Henri Champin est mobilisé du 2 août 1914 au 30 décembre 1918[15].

 

À la sortie de la guerre, il vit à Grenoble (Isère) où il travaille au sein de la société des Chaudronneries des Pyrénées comme directeur. Il se marie le 14 octobre 1919 à Arles (Bouches-du-Rhône) avec Marthe de Courtois. Le couple vit à Grenoble, où naissent trois enfants : Marie-Thérèse en 1920, Jacques en 1923 et Françoise en 1924.

 

Ayant hérité du château de Salettes, de son domaine, de la Tuilerie et de la Blache en 1909, complétés par le domaine du Colombier en 1920[16], la famille commence à vivre pleinement à Charols vers 1926[17]. Henri Champin y meurt le 31 mai 1942.

 

Ingénieur de formation, Henri Champin est aussi un photographe amateur. Et, pendant près de cinquante ans, de 1895 à 1940, il s'est exercé et perfectionné dans la photographie. En témoigne le catalogue de cliché qu'il a tenu[18]. Il recense plus de 650 photographies, prises au gré de ses déplacements personnels ou professionnels. Il fourmille d'informations pour contextualiser les prises de vue (temps, luminosité, traitement...). Le château de Salettes, demeure familiale, tient le premier rôle mais famille, amis et connaissances ne sont pas en reste et sont souvent dans l'objectif du photographe. Comme ses différents lieux d'affectation. Et parfois, Henri Champin, dans sa recherche perpétuelle d'amélioration, multiplie les tentatives de prises de vue, comme immortaliser des couchers de soleil malgré une luminosité déclinante[19] ou sa chatte en quatre poses sur une même plaque de verre[20].

 

[1] Archives départementales de la Drôme : 431 J 17.

[2] Archives départementales de la Drôme : 6 M 230.

[3] Archives départementales de la Drôme : 431 J 398.

[4] Archives départementales de la Drôme : 7 M 160 Enquête de 1872 sur le phylloxéra.

[5] Elle se traduit dans le fonds par la présence de deux ouvrages d'Aimé Champin traduits en italien et en allemand. Archives départementales de la Drôme : 431 J 22 et 431 J 24.

[6] À ce propos, le seul document public repéré dans le fonds traite de ce sujet. Il s'agit d'une lettre adressée au maire de Charols (Aimé Champin) demandant la mise à disposition d'une salle communale pour que Aimé Champin puisse dispenser des cours de greffage. Ce document a été restitué à la commune. Voir aussi : Archives départementales de la Drôme : 7 M 93, dossier concernant la création d'écoles de greffage (1885-1886).

[7] Archives départementales de la Drôme : 3 M 490 Charols, élections générales et complémentaires (1831-1935).

[8] Archives départementales de la Drôme : 3 M 308 Élections au Conseil général de 1874 : dossier du canton de Dieulefit (1874-1875).

[9] Archives départementales de la Drôme : 3 M 310 Élections complémentaires au Conseil général de 1875 : dossier du canton de Dieulefit.

[10] Archives départementales de la Drôme : 3 M 312 Élections au Conseil général de 1877 : dossier du canton de Marsanne (1877-1879).

[11] Archives départementales de la Drôme : 3 M 319 Élections au Conseil général de 1883 : dossier du canton de Marsanne (1883-1889).

[12] Archives départementales de la Drôme : 3 M 327 Élections au Conseil général de 1889 : dossier du canton de Marsanne (1889-1894).

[13] Archives départementales de la Drôme : 431 J 34-40.

[14] Archives départementales de la Drôme : 431 J 409.

[15] Archives départementales de la Drôme : 1 R 172, Fiche matricule d'Henri Champin, classe 1894, n°49, bureau de recrutement de Montélimar.

[16] Au décès de sa sœur Aimée Champin, il est désigné comme son légataire universel. Archives départementales de la Drôme : 4 O 15 Dons et legs : Charols (1849-1920).

[17] Date à laquelle Henri Champin commence à tenir son carnet de comptes annuels. Archives départementales de la Drôme : 431 J 44.

[18] Archives départementales de la Drôme : 431 J 54.

[19] Archives départementales de la Drôme : 431 J 85-87.

[20] Archives départementales de la Drôme : 431 J 190.

Histoire de la conservation

Les archives du château, en tant que tel, sont rares dans le fonds : quelques pièces relatives à des litiges, des baux ou des successions. Cela peut s'expliquer car la famille de Viennois, propriétaire du château lorsque la Révolution française éclate, ne l'habite pas. Tandis qu'il est mis sous séquestre une lettre du préfet de l'Isère au préfet de la Drôme prévient que Jean-Jacques de Viennois n'a jamais eu de domicile dans la Drôme et a constamment habité la ville de Grenoble[1]. On peut supposer que les quelques documents présents, provenant des anciens propriétaires du château, sont parvenus jusqu'à la famille Champin car ils ont toujours demeuré entre ses murs.

 

Les archives produites depuis la prise de possession du château par la famille Champin se sont transmises de génération en génération, même si des pertes irréversibles ont été constatées.

 

Les archives concernant Aimé Champin ont été majoritairement reconstituées par le donateur, Bernard Maurice, grâce à l'acquisition de publications relatives à ses travaux sur le phylloxéra[2].

 

Les photographies prises par Henri Champin ont suivi leur auteur dans ses déplacements professionnels et ont connu certaines vicissitudes irrémédiables. Henri Champin lui-même déplore la destruction de plaques de verre dans son catalogue des clichés : « Les clichés antérieurs à cette date[3] et quelques-uns postérieurs ont été détruits par l'inondation du sous-sol de la maison Gault [à] Montbard en 1908[4] ». Par chance, pour certains d'entre eux, des tirages, plus ou moins anciens, existent et permettent de combler ces lacunes.

 

La correspondance familiale a souffert des affres du temps. Elle se limite exclusivement aux cartes postales, préservées par Marie-Thérèse Champin car collectionneuse. D'ailleurs, l'une d'elles, reçue de sa mère Marthe de Courtois, fait état de sa cartophilie : « Mathé. Un petit mot de Vals avec cette carte pour ta collection...[5] ». Même si des échanges assidus existent entre les différents membres de la famille, les cartes postales ne représentent, hélas, que la partie émergée de l'iceberg. Plusieurs cartes entre Henri et Aimée Champin mentionnent des échanges épistolaires plus fournis au travers de lettres, comme cette carte postale d'Henri Champin où il écrit : « J'ai bien reçu ta lettre, j'y répondrai bientôt. Amitiés[6] ». Ou celle d'Aimée Champin dans laquelle elle lui répond : « Merci de ta lettre de bonne année et de tes souhaits. Je pars demain pour Montélimar et mardi pour Salettes, où je t'écrirai plus longuement dans q[uel]q[ues] jours.[7] ». Parmi la correspondance familiale perdue, on peut signaler la correspondance de guerre d'Henri Champin.

 

Par ailleurs, un certain nombre de documents ont trouvé leur place au sein des archives familiales à la suite du mariage d'Henri Champin avec Marthe de Courtois. Ainsi, sont conservés dans le fonds des documents sur les familles de Courtois, de Guilhermier et Boudier de Laribal de Boisson. En effet, Léonie de Guilhermier, mère de Marthe de Courtois, dont la sœur Caroline a épouse Jean Boudier de Laribal de Boisson, séjourne régulièrement chez sa fille à tel point qu'Henri Champin indique à l'administration fiscale que sa belle-mère, sans habiter continuellement chez lui, est domiciliée fiscalement à Charols, bien qu'elle partage son temps entre ses enfants, frère et sœur[8]. Ainsi, des documents ont transité par elle pour se retrouver dans les archives de la famille de son gendre (carnet d'adresses, photographies de famille, livres de cuisine...).

 

Le château de Salettes est vendu par Marie-Thérèse Champin et Bernard Pons en 1960. Ils vendent la propriété mais conservent les archives qui sont transmises à leur fille Michèle. Bernard Maurice, son époux, attaché à l'histoire de sa belle-famille, a étudié longuement ses archives[9] tout en veillant à leur bonne conservation (dans du papier et des boîtes de conservation). Ainsi, parmi toutes les plaques de verre conservées dans le fonds, une seule est cassée, tout en restant exploitable.

 

Conscients de l'intérêt historique des documents relatifs au château de Salettes et des plaques de verre d'Henri Champin et de leur fragilité, Michèle et Bernard Maurice ont choisi de faire don de l'ensemble aux Archives départementales de la Drôme.

 

[1] Archives départementales de la Drôme : Q 321.

[2] Seul le Traité théorique et pratique du greffage de la vigne (431 J 21) est parvenu jusqu'à nous par héritage familial.

[3] Le 17 novembre 1900.

[4] Archives départementales de la Drôme : 431 J 54.

[5] Archives départementales de la Drôme : 431 J 413.

[6] Archives départementales de la Drôme : 431 J 414 Carte postale du 5 octobre 1908 adressée à Aimée Champin.

[7] Archives départementales de la Drôme : 431 J 400 Carte postale du 8 janvier 1905 adressée à Henri Champin.

[8] Archives départementales de la Drôme : 431 J 48 Déclaration pour l'impôt général de 1937 sur le revenu de 1936.

[9] Vous pouvez consulter ses travaux d'érudition sur le château de Salettes et les photographies d'Henri conservés sous les cotes suivantes : 431 J 67-69.

Modalités d'entrées

Ce fonds est entré aux Archives départementales de la Drôme par voie extraordinaire sous la forme de dons successifs consentis par Michèle et Bernard Maurice : 19 décembre 2022, 12 avril 2024 et 12 mai 2025.

Présentation du contenu

Dans l'ombre du château.

 

Les archives conservent un ensemble de documents sur les familles qui se sont succédées au château de Salettes. Assez rares pour les premières et se limitant à de rares expéditions d'actes, correspondances et documents fiscaux[1], ils se densifient avec l'arrivée de la famille Champin à Charols. À défaut de cahiers d'écolier, le fonds conservent les prix honorifiques reçus par Aimé Champin au Collège Saint-Thomas-d'Aquin à Oullins (Rhône)[2] et Henri Champin au Collège Stanislas de Paris[3]. À cela s'ajoute, pour le dernier de photographies scolaires dont une prise lors de la fête de la Saint-Charlemagne le 28 janvier 1892[4]. Puis les documents se concentrent sur la gestion quotidienne des propriétés : exploitation des terres, entretien et réparations du château, dépenses de la vie courante et même litiges. Parmi ceux-ci, il faut signaler le carnet des comptes annuels tenus par Henri Champin entre 1926 et 1939[5]. Il offre une vue d'ensemble sur les recettes et dépenses des propriétés sur près de 15 ans, à mettre en parallèle avec les factures conservées au fil des années par la famille. Et, comme pour clore un chapitre et l'histoire séculaire de la famille Champin au château de Salettes, se trouvent dans le fonds, des documents relatifs à la vente du château en 1960[6].

 

« Le phare de la viticulture »[7].

 

Aimé Champin est reconnu comme un viticulteur émérite au moment de ses obsèques[8]. Les archives familiales conservent que peu de documents sur ses activités viticoles et son implication dans la lutte contre le phylloxéra et le développement des cépages américains. Toutefois, il est possible de feuilleter quelques-unes de ses contributions, parfois traduites dans d'autres langues comme l'italien ou l'allemand[9]. À défaut de conserver ses écrits dans le fonds, les archives publiques permettent de combler certaines lacunes. En effet, dans la sous-série 7 M (Agriculture), sont conservées des publications et documents signées de sa main, à l'image d'un article publié dans le journal de l'agriculture intitulé « Le sulfure de carbone et les coqs »[10].

 

Dans l'œil du photographe.

 

L'originalité de ce fonds de famille consiste à la présence de photographies, sous forme de plaques de verre, négatifs sur bandes film et tirages, prises pendant près de cinquante ans par Henri Champin.

 

Chose assez rare pour le souligner, dans un petit carnet qu'il intitule sobrement « Catalogue des clichés[11] », le photographe amateur a noté toutes les photographies prises entre 1895 et 1914 puis entre 1920 et 1940, soit 665 clichés. Il donne des renseignements sur chaque photographie : date, lieu, sujet. Parfois, il donne des informations sur le matériel utilisé : « Jougla verte », « Jougla rose », « orthochromatique Lumière », sur le contexte météorologique de la photographie : « soleil voilé » ou « lumière faible ». En somme, le carnet est bien plus qu'une clef d'accès aux photographies conservées. Il permet d'y déceler le perfectionnement du photographe d'année en année. Il fait des essais, prend plusieurs clichés à la tombée de la nuit, recommencent certaines photographies qu'il juge ratées. En parcourant un tel document, le lecteur peut se poser une question : peut-on réellement considérer Henri Champin comme un photographe amateur ?

 

Grâce à son carnet, il a été possible d'identifier la quasi-totalité des photographies présentes dans le fonds. Leur intérêt majeur ? Elles ne se limitent pas qu'à la Drôme. Certes, la demeure familiale ainsi que ses environs sont un de ses sujets de prédilection. Toutefois, grâce à ses différents postes, il nous permet de découvrir d'autres coins de France comme les Bouches-du-Rhône, la Côte-d'Or, l'Aube, l'Yonne ou l'Allier. Au-delà d'enrichir le patrimoine drômois, il permet de documenter le passé industriel de certaines régions bien éloignées de son Dauphiné natal.

 

Bien plus que des paysages, villes, villages ou monuments, les photographies se caractérisent par de l'humain. De nombreux clichés figent pour l'éternité des membres de sa famille, des connaissances professionnelles ou amicales. Elles offrent ainsi une autre perspective à certains documents papiers conservés par ailleurs. D'ailleurs, la deuxième série de photographies, prise à partir de 1920, est plus axée sur la famille qu'il fonde avec Marthe de Courtois. Ainsi Marie-Thérèse Champin, alors âgée de quelques semaines, apparaît sur la toute première photographie et grandit, comme Jacques et Françoise Champin après elle, devant l'objectif de leur père. Ces photographies, faites dans l'intimité familiale, sont particulièrement émouvantes, d'autant plus lorsque l'on sait que la famille a été frappée par une tragédie : le décès de Jacques Champin en 1935, à l'âge de 12 ans. Et la série de photographies le concernant[12] prend une toute autre épaisseur en préservant la mémoire de cet enfant mort prématurément.

Outre capturer des moments de vie, réel ou mis en scène, de sa famille et immortaliser des lieux ou des paysages, certains clichés rejoignent la grande histoire, celle qui a bouleversé des millions de Français, entraînés dans la spirale de la guerre. Mobilisé de 1914 à 1918, Henri Champin a pris des photographies de soldats français cantonnés près de la commune de Girmont dans les Vosges[13]. Et celles-ci participent à écrire la mémoire de la Grande guerre.

 

Une cartophile dans la famille.

 

Le fonds se caractérise par une importante collection de cartes postales. Elle est constituée par Marie-Thérèse Champin principalement à partir de cartes postales reçues de quatre membres de sa famille : Henri Champin, Marthe de Courtois, Aimée Champin et Thérèse de Guilhermier.  Ainsi, les cartes postales permettent d'appréhender les liens de sociabilité de ces derniers, notamment ceux établis par son père Henri Champin. En effet, plus de la moitié des cartes postales sont adressées à l'ingénieur, majoritairement de personnes rencontrées dans le cadre de ses différentes mutations professionnelles, à l'image de Gustave Landy, dessinateur ayant travaillé à ses côtés à l'usine de construction mécanique Elwell et Seyrig[14] ou Constant Nicolay, chef du service commercial à l'usine Hurtu de Montluçon, tous les deux expéditeurs de nombreuses cartes postales.

 

Toutefois, les liens familiaux sont perceptibles, grâce aux échanges importants entre Henri et Aimée Champin. Frère et sœur entretiennent une importante correspondance dont seules les cartes postales nous sont parvenues. Au-delà de s'enquérir de nouvelles, les cartes postales d'Henri Champin envoyées à sa sœur permettent de conserver la reproduction de treize plaques de verre dont certaines ne nous sont pas parvenues.

 

Enfin, au-delà du texte, parfois assez pauvre, la collection de cartes postales de Marie-Thérèse Champin, permet tout simplement au lecteur qui la consulte de s'évader un instant, de traverser la France et de découvrir les belles contrées qui la composent. Et, s'il le souhaite, il peut même s'expatrier outre-Quiévrain, outre-Manche, voire même outre-Atlantique.

 

Une Arlésienne au château.

 

Certains documents n'ont aucun lien direct avec la Drôme et concernent des familles bucco-rhodaniennes, gardoises et vauclusiennes. Il peut paraître étonnant de les retrouver ici. Pourtant, ils y ont toute leur place car, ils ont intégré le fonds par le biais de Marthe de Courtois. Même si elles comptent quelques documents papier, ces archives sont principalement constituées de documents iconographiques. Ils représentent différents membres de la famille de Courtois, sur cinq générations, et de la famille de Guilhermier, sur trois générations. Ils constituent ainsi l'album de famille de Marthe de Courtois. Elle apparaît d'ailleurs, d'un côté comme de l'autre, sur certaines d'entre elles.

 

Parmi les documents papier, quelques-uns méritent une attention particulière, comme le carnet d'adresses d'Etienne de Courtois et Thérèse de Guilhermier[15]. Il recense les relations des deux époux, parmi lesquelles de nombreuses familles nobles à l'image des familles de Belsunce, de Suarez d'Aulan, de Foresta ou de Ripert d'Alauzier. Parmi celles-ci se trouvent des marquis, comtes et vicomtes. Les connaissances du couple sont établies sur toute la France avec une prédominance pour le quart sud-est ainsi que Paris.

 

Autres documents remarquables qui feront saliver plus d'un lecteur : les cahiers de recettes de Thérèse de Guilhermier[16]. Y sont inscrites de nombreuses recettes, de l'entrée au dessert. Découvrez, entre autres, une recette de nougat de Montélimar, de tomates à la Provençale ou de pommes de terre à la Dauphinoise.

 

[1] Archives départementales de la Drôme : 431 J 1-12.

[2] Archives départementales de la Drôme : 431 J 16-17.

[3] Archives départementales de la Drôme : 431 J 34-46.

[4] Archives départementales de la Drôme : 431 J 393.

[5] Archives départementales de la Drôme : 431 J 44.

[6] Archives départementales de la Drôme : 431 J 64.

[7] Expression employée lors des funérailles d'Aimé Champin le 16 avril 1894 et retranscrite dans l'ouvrage de René Mounier. MOUNIER René, Charols en Valdaine provençale. Autoédition, 2006, p. 164 (Archives départementales de la Drôme : BH 835, BH 1822).

[8] Ibid.

[9] Archives départementales de la Drôme : 431 J 22, 24.

[10] Archives départementales de la Drôme : 7 M 159.

[11] Archives départementales de la Drôme : 431 J 54.

[12] Archives départementales de la Drôme : 431 J 167-169, 241-242.

[13] Archives départementales de la Drôme : 431 J 254, 302-310. Les photographies sont attribuées à Henri Champin. Toutefois, il existe des incertitudes dans son parcours militaire. Il est possible que ces photographies aient été prises par un parent de Marthe de Courtois (familles de Courtois ou Boudier de Laribal de Boisson).

[14] Ainsi, l'homme apparaît sur plusieurs photographies, à l'usine ou dans le parc du château de Salettes. Archives départementales de la Drôme : 431 J 100, 103-104.

[15] Archives départementales de la Drôme : 431 J 76.

[16] Archives départementales de la Drôme : 431 J 79.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Aucune opération de tri ou d'élimination n'a été réalisée sur ce fonds.

Mode de classement

Pré-identifiés par le donateur du fonds, les documents ont, dans un premier temps été répartis entre les différentes familles. Compte tenu de l'importance matérielle des archives produites par la famille Champin, celles-ci ont fait l'objet d'un classement plus fin et thématique, par membre.

 

Parfois, le classement choisi s'est appuyé sur certains documents d'archives. Ainsi, les photographies prises par Henri Champin et référencées dans son catalogue ont été classées par ordre chronologique. Si celles-ci existent sous différents supports, priorité a été donnée dans l'inventaire aux plaques de verre, puis aux bandes film pour terminer par les reproductions. 

 

A propos de l'exploitation des propriétés et de la vie quotidienne, les documents liés à la gestion foncière du domaine ont été répartis par individu. Pour les dépenses, le classement s'inspire de la répartition opérée par Henri Champin dans son carnet de comptes annuels.

 

Pour les cartes postales, il s'agit d'une collection. Toutefois, elle est composée presque exclusivement de cartes postales reçues par des membres de la famille de Marie-Thérèse Champin. Il est apparu judicieux pour préserver l'idée de collection, de les garder matériellement ensemble, tout en réunissant les cartes postales par destinataire puis en distinguant la correspondance familiale de la correspondance amicale ou professionnelle. Ainsi, même s'il s'agit d'une collection de cartes postales, les fonds épistolaires, plus ou moins importants selon les destinataires des cartes postales, ont été reconstitués.

 

Enfin, concernant les documents intéressants les familles alliées, ils ont été classés par famille, de la plus proche à la plus éloignée de la famille Champin. À l'intérieur, apparaissent d'abord les documents généraux (généalogie et photographies familiales) puis les documents par individu, en respectant l'ordre générationnelle.

Conditions d'accès

La communication des documents est libre.

Conditions d'utilisation

La reproduction des documents est libre.

Langue des unités documentaires

La majeure partie des documents est en français. De rares documents sont en anglais, allemand et italien.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Le fonds Aimé et Henri Champin se caractérise par une forte proportion de documents iconographiques : plaques de verre, négatifs sur bande film, cartes postales. Afin de faciliter leur consultation, car extrêmement fragiles, les plaques de verre et négatifs sur bande film sont numérisés et accessibles sur le site internet des Archives départementales de la Drôme. D'autres documents, comme le catalogue des clichés pris par Henri Champin ou certains plans, ont aussi été numérisés.

Documents en relation

ARCHIVES CONSERVÉES AUX ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA DRÔME

 

Archives relatives au château de Salettes et à ses anciens propriétaires.

 

Les extraits d'analyses correspondent aux différents répertoires rédigés par André Lacroix. Les dates extrêmes concernent l'entièreté de l'analyse et pas les seuls extraits.

 

- Famille Plèche

 

Série B : Cours et juridictions.

 

B 314 Parcelles de dépens alloués à Philippot, marchand de Romans ; à noble Henri de Philibert de Perdeyer, seigneur et baron de Largentière ; à David Plèche, ancien conseiller en l'Élection de Romans, seigneur de Salette, dans leurs procès contre Guinet, Morel, Prompsal, etc. (1670-1679).

B 709 Inventaire des biens délaissés par David Plèche, sieur de La Bellanne et co-seigneur de La Calmette, près la porte de Fust, à Montélimar, décédé à La Tironnière sur Charaix (Drôme) (1692-1721).

B 778 Contrats de mariage : de Jean de Plèche, sieur de Salette, avec Lucrèce de Bardonenche, dotée de 12 000 livres (1670-1679).

B 1076 Contrats de mariage : de noble David Plèche, sieur de La Bellane, avec Anne de Folcher, d'Uzès (1670-1679).

B 1330 Affirmations de voyage par David Plèche, conseiller en l'élection de Romans, seigneur de Salettes (1668-1716).

B 1919 Inventaire des biens de David Plèche, sieur de La Bellane, mentionnant : les lettres de noblesse accordées au père du défunt par le roi Louis XIV en juillet 1659 ; le testament de Françoise Thomé, veuve de David Plèche, premier du nom (1780-1789).

 

Série E : Féodalité, communes, bourgeoisie, familles.

 

E 2393 Quittances : de 6 livres par Reynaud, de Saint-Nazaire, à David Plèche, sieur de Salettes de 500 livres par les consuls de Saint- Nazaire à Jean-Baptiste d'Urre-Brotin, marquis de Montanègues, héritier d'Isabeau de Libertat, dame de Paris (1674-1680).

E 2436 Quittances : de 112 livres par Eymieu à Garcin, curé de Saint-Nazaire ; de 100 livres par David Plèche, sieur de la Bellane, avocat, demeurant à Bouvières, mandataire de David Plèche, seigneur de Sallettes, son père, à Charles Peyrol, bourgeois de Saint-Nazaire (1676).

E 2441 Quittances : de 9 livres par David Plèche, sieur de la Bellane, seigneur de Salettes, à Bertrand, maréchal de Saint-Nazaire (1681).

E 2645 Quittance de 330 livres par David Plèche, sieur de la Bellane, coseigneur de la Calmette en Languedoc, demeurant à la Tironnerie sur Montrigaud, à Gourrin, de Bouvières (1697-1700).

E 2147 Transport d'une créance de 570 livres sur Bernard Plumel par Armand, d'Arnayon, à David Plèche, coseigneur de Salettes, conseiller en l'Élection de Romans (1650).

E 2148 Investiture donnée par noble Laurent du Pilhon, seigneur de Bouvières, à David Plèche, seigneur de Salettes, des fonds qu'il a acquis sur l'Estelon (1650-1651).

E 2645 Quittance de 330 livres par David Plèche, sieur de la Bellane, coseigneur de la Calmette en Languedoc, demeurant à la Tironnerie sur Montrigaud, à Gourrin, de Bouvières (1697-1700).

E 2374 Accords : entre David Plèche, fils et héritier de François, conseiller en l'Élection de Crest, et Grimand, portant cession par ce dernier de tous ses droits sur les biens de Ronat, pour 60 livres (1632).

E 2380 Obligations : de 21 livres par la veuve de Pierre Eymar à David Plèche, de Bouvières, conseiller en l'Élection de Romans (1636-1637).

E 2384 : Obligations : de 100 livres par Pierre Peyrol à David Plèche (1642).

E 3008 Montaulieu. - Quittances aux consuls : de 18 livres par Paul Craponne du Villar, au nom de Plèche, seigneur de Salettes (1646-1652).

 

Archives anciennes de Charols, conservées en commune.

 

FF 6 Procédure pour David Plèche, coseigneur de Sallettes, conseiller en l'Élection de Romans, contre Giraudon « baile et conducteur des troupeaux d'Arles » pour dommages à ses terres (1633).

 

- Famille de Lattier

 

Série B : Cours et juridictions.

 

B 888 Émancipations de Dorier, Escoffier-Figat, Marguerite Estran, femme Roux, et Marie-Antoinette-Agathe Dupuy, veuve de Jérôme de Lattier, seigneur de Salettes (1740-1749).

 

Série C : Administrations provinciales.

 

C 106 Dixième. Élection de Montélimar. Déclarations et états des biens ou des droits seigneuriaux, fournis par : le marquis de Gouvernet, à Saint-Roman ; le marquis de Raffelis de Soissan, à Saint-Sauveur ; le commandeur Du Poët-Laval ; Marie-Antoinette-Agathe Dupuy de Lattier, veuve de Jérôme de Lattier, etc., à Salettes (1735-1742).

C 214 Vingtième. Élection de Valence. Demandes en décharge et mutations, par : de Canel, conseiller au Parlement ; Dantour ; les directrices de l'école de charité, etc., à Saint-André-en-Royans ; Gerin ; Martin, etc., à Sainte-Eulalie ; Agathe Dupuy, veuve de Lattier de Sallettes ; François, etc., à Saint-Jean-en-Royans (1756-1786).

 

Série E : Féodalité, communes, bourgeoisie, familles.

 

E 1057 Lattier (de). - Procédures pour Pierre de Lattier, marquis de la Touche, Portes, Souspierre, etc., afin de purger les hypothèques grevant une maison, rue des Quatre-Alliances, à Montélimar, par lui acquise de noble Alexis Hébrard de la Vallonne, commissaire des guerres, au prix de 14,000 livres. Obligation de 56 livres par Joseph Rousset, bourgeois de Charols, à Adrien de Lattier, seigneur de Saint-Jean, Sallettes, etc (1706-1779).

 

Série J : Archives d'origine privée.

 

323 J Fonds d'Urre, dont :

423 J 22 Contrat de mariage avec Jeanne de Latier, fille d'Adrian de Latier, sieur de Saint-Jean, seigneur de Salettes (1690) ; diplôme d'association aux prières des Capucins de Montélimar (1694) ; testament (1705) ; testament d'Adrian de Latier et questions concernant le deuxième mariage de celui-ci avec Jeanne d'Arsac (1708-1728), 1690-1728

423 J 514 Latier (de).- Adrien de Latier[1], sieur de Saint-Jean, fils de Jean de Latier, seigneur de Soupière, et de Marguerite d'Heurre : contrat de mariage avec Françoise de Vesc, fille de Pierre de Vesc (1665) ; procès contre la ville de Montélimar pour créance du premier (1627-1671)

 

Archives anciennes de Charols, conservées en commune.

 

CC 1 Courcier ou livre des mutations (1637-1781).

 

- Famille de Viennois

 

Série B : Cours et juridictions.

 

B 1335 Audiences : Ode, curé d'Espeluche, et Jean-Jacques de Viennois, chevalier, coseigneur de Sallettes, contre Rouy, de Malataverne sur Rac, et Ribière, de Salettes, en paiement d'arrérages de cense ou de pension (1745-1769).

B 1337 Audiences : Jean de Caderousse, seigneur de La Bâtie-Rolland, et Jean-Jacques, marquis de Viennois, héritier de Justine-Agathe de Lattier, sa mère, contre Marguerite Roury et Achard, en paiement d'arrérages de cense (1773-1779).

 

Série C : Administrations provinciales.

 

C 147 Vingtième. Élection de Montélimar. Demandes en réduction de cote, mutations et réclamations, faites par : Vachon ; de Ventaillac d'Eygaliers ; Vial, etc., propriétaires au Buis ; Morand ; Piston ; Ronat, etc., à Chabrillan ; Ode de Boniot de La Tour ; Gueymard, etc., à Chamaloc ; le collecteur de Chalancon ; Barthélemy ; Tardieu, etc., à Chamaret ; Billerey ; Blanc ; Magnan, etc., à La Chapelle-en-Vercors ; Chaniac, avocat au Parlement de Grenoble ; le marquis de Viennois, etc., à Charols. Extraits du parcellaire pour les mutations des réclamants (1755-1786).

 

Série Q : Domaines, Enregistrement, Hypothèques.

 

Q 321 Dossiers individuels comprenant le séquestre ou dénonciation, l'inventaire des biens, la vente, les créances, les inscriptions et radiations, etc : Viennois.

 

Archives relatives aux activités des membres de la famille Champin.

 

- Aimé Champin (1824-1893).

 

Carrière politique.

 

Conseiller municipal et maire de Charols.

 

Sous-série 2 M : Personnel de préfecture.

 

2 M 93-98 Maires, adjoints et conseillers municipaux nommés, généralités.   Troisième république (1871-1881).

2 M 110 Maires, adjoints et conseillers municipaux nommés, dossiers par commune. Charols (an VIII-1876).

 

Sous-série 3 M : Plébiscites, éléctions.

 

3 M 395-410 Élections municipales, généralités. Troisième république (1871-1935).

3 M 490 Dossiers par municipalité, Charols. - Élections générales. Élections complémentaires : 22 juin 1890 (démission), 23 décembre 1894 (décès, démission), 22-29 novembre 1911 (décès).

 

Sous-série 2 O : Dossiers d'administration communale.

 

2 O 197-198 Charols (1801-1939).

 

Conseiller général

 

Sous-série 3 M : Plébiscites, éléctions.

 

3 M 308 Élections au Conseil général de 1874 : dossier du canton de Dieulefit (1874-1875).

3 M 310 Élections complémentaires au Conseil général de 1875 : dossier du canton de Dieulefit (1874-1875).

3 M 312 Élections au Conseil général de 1877 : dossier du canton de Marsanne (1877-1879).

3 M 319 Élections au Conseil général de 1883 : dossier du canton de Marsanne (1883-1889).

 

Carrière professionnelle.

 

Sous-série 7 M : Agriculture.

 

7 M 54-66 Syndicats anti-phylloxériques (1879-1906).

7 M 93 Écoles de greffage de la vigne. Demande de subventions et compte rendu sur leur emploi (1885-1886).

7 M 155 Lutte contre le phylloxéra. Instructions (1873-1889).

7 M 156-158 Phylloxéra et autres maladies. Lutte contre les maladies et introduction de cépages américains (1850-1911).

7 M 159 Documentation (1853-1890).

7 M 160-163 Situation des vignobles ravagés par le phylloxera, enquêtes. - Département et arrondissements (1872-1881).

7 M 164-170 Situation des vignobles ravagés par le phylloxera, enquêtes. Communes (1872-1897).

7 M 172 Vins et procédés de fabrication. Vins de l'Hermitage, demande de renseignements : note, correspondance (1822, 1853) ; protestations de propriétaires : correspondance (1866). Nouvelle méthode de vinification, instruction, documentation, expérience : circulaire, brochures, rapport, correspondance (1820-1900). Utilisation de jauge des fûts et futailles, demande de renseignements : circulaires, note, correspondance (1847-1848). Utilisation du plâtrage du vin, enquête : circulaires, rapports, correspondance (1853-1883). Projet de loi sur le vinage, avis des conseils généraux : correspondance, circulaire, délibérations du conseil général (1879). Sucrage des vins, réglementation : circulaire, instructions (dont affiche), avis, correspondance (1889- 1903) ; demande d'ouverture d'un dépôt de sucre : rapport, notes, correspondance (1889-1891).

7 M 299-302 Société départementale d'agriculture. Formation, fonctionnement (an VI-1872).

7 M 303-305 Société départementale d'agriculture. Travaux de la société et situation financière (an IX-1905).

 

- Henri Champin (1874-1942).

 

Compte tenu de l'importance de la photographie dans la vie d'Henri Champin, les principales sources complémentaires aux Archives départementales de la Drôme sont à rechercher dans les fonds figurés. Par exemple, l'ingénieur ayant pris des photographies de la commune de Charols, vous pouvez retrouver des représentations de celle-ci dans le 4 Fi[2] ou encore dans différents fonds constitués de cartes postales[3].

 

- Aimée Champin (1865-1920).

 

Sous-série 4 O : Dons et legs

 

4 O 15 Charols. Leg d'une somme de 500 francs au bureau de bienfaisance (1920).

 

[1] Lien avec les Marsanne possible : Louis de Marsanne, sieur de Saint-Genis, est mentionné comme présent dans le contrat.

[2] Fonds Archives départementales de la Drôme, photographies prise par Patrick Rio : 4 FI 323-333.

[3] 30 Fi (Fonds de cartes postales des Archives départementales de la Drôme) ; 38 Fi (Fonds Morin) ; 100 Fi (Fonds d'Antressangle).

 

ARCHIVES CONSERVÉES DANS D'AUTRES SERVICES D'ARCHIVES DÉPARTEMENTALES

 

Archives départementales de la Côte-d'Or.

 

Série J : Archives d'origine privée.

 

26 J Société française des Corps-Creux à Montbard (1898-1972).

85 J Société métallurgique de Montbard-Aulnoye (1896-1955).

 

Archives départementales du Gard

 

Série J : Archives d'origine privée.

 

Fonds de Courtois

 

16 J Fonds de Courtois (1e partie) (1361-1870).

241 J Fonds de Courtois (2e partie) (XVIe-XXe siècles), dont :

241 J 12 Dossiers individuels des Courtois. - Emmanuel François Amédée de Courtois, épouse Françoise Adélaïde Virginie de Langlade, né en 1792 à Nice mort en 1866.

243 J Fonds de Courtois (3e partie) (XIIIe siècle-1994), dont :

243 J 9 Dossiers individuels des Courtois. - Dixième degré : Emmanuel-François-Amédée (1792-1866).

 

Archives départementales de l'Isère

 

Série W : Archives publiques postérieures au 10 juillet 1940.

 

3716 W 468 Impôt de solidarité nationale : Paturle Joseph (n°393).

 

Série J : Archives d'origine privée.

 

73 J Établissements Bouchayer et Viallet à Grenoble (1869-1987), dont :

73 J 13-16 Papiers d'Aimé Bouchayer, activités au sein des Établissements Bouchayer et Viallet. Participation (administrateur, actionnaire, membre du conseil de surveillance) : Chaudronneries des Pyrénées (1917-1928).

73 J 528 Correspondance (registres de courrier arrivée et départ, classé par ordre chronologique et concernant les clients et fournisseurs des Etablissements Bouchayer et Viallet (marchés, plans, devis, commandes de pièces, exécution des chantiers pour des travaux de grosse chaudronnerie, chauffage, installation d'usines, charpentes métalliques et la fourniture des produits métallurgiques, pièces, machines)) : Chaudronneries des Pyrénées à Grenoble (1919-1926).

73 J 701-713 Chaudronneries des Pyrénées (1919-1974).

73 J 773-774 Iconographie. - Tirages : Chaudronneries des Pyrénées (1919-1954).

 

230 J Fonds de la Société Paturle, laminage, tréfilage, baleinage à Saint-Laurent-du-Pont (1807-2005), dont :

230 J 3 Capital depuis 1934. Exercice 1949 : approbation des comptes (augmentation de 12 000 000 Frs par incorporation directe des bénéfices), modifications aux statuts, immatriculation au registre du Commerce de M. Bellet en qualité d'administrateur et de M. Joseph Paturle en qualité de président du conseil d'administration (16 septembre 1950).

230 J 75 Actes de vente. Lieu-dit « Le Bourg » à Saint-Laurent-du-Pont : vente de maisons et terrains par M. Vernay à Joseph Paturle (mars 1948).

230 J 78 Dossiers techniques et travaux. Villa appartenant à Joseph Paturle, Saint-Laurent-du-Pont : plans et dessins, pièces écrites du dossier de M. Platel (entrepreneur), pièces écrites du dossier de M. Bourgeat (commerce du bois), plans des projets de chauffage central, correspondance (1924-1925).

230 J 439 Famille Paturle. Centenaire de Paul Paturle : toast prononcé par Joseph Paturle (19 juillet 1947).

230 J 440 Famille Paturle. Enfants de Paul Paturle, Joseph Paturle (décès) : presse, éloge funèbre (13 septembre 1951).

230 J 442-478 Iconographie. - Photographies de famille (s.d., 1885-1930).

 

Archives départementales des Hautes-Pyrénées.

 

Série J : Archives d'origine privée.

 

176 J Fonds d'archives des Établissement Soulé à Bagnères-de-Bigorre (1886-1957).

 

Archives départementales de Vaucluse

 

Sous-série 2 E : Archives des familles et des seigneuries

 

2 E Fonds de Guilhermier (XVIe-XIXe siècles).

 

Sous série 3 E : Officiers publics et ministériels

 

État des fonds des notaires : Paul de Guilhermier (1940-1963).

 

Série J : Archives d'origine privée.

 

25 J Fonds de l'Archevêché d'Avignon, dont :

25 J 902 Archives privées de Gabriel de Llobet, archevêque d'Avignon. - Correspondance reçue par Monseigneur de Llobet de personnalités militaires : Pierre de Guilhermier, officier en retraite (1936-1956).

 

ARCHIVES CONSERVÉES AUX ARCHIVES NATIONALES

 

Les archives de l'École centrale des Arts et Manufactures de Paris ont fait l'objet d'un versement aux Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) en 2017 pour la période 1820-2016 (numéro de versement : 20170270). Parmi les archives conservées, des documents concernant Henri Champin pourraient se trouver sous les cotes suivantes (non exhaustif) :

 

Suivi administratif et informations sur les élèves

 

20170270/798 Recensement des élèves admis (classement par ordre chronologique) : registre (1892-1902).

20170270/803 Recensement des élèves diplômés (classement par ordre chronologique) : registre (1881-1920).

20170270/807 Situation militaire des étudiants. Matricules (classement par ordre chronologique) : registre (1871-1899).

20170270/814 Situation militaire des étudiants. - Mobilisation militaire (par classe) : registre (1894).

20170270/914 Promotions étudiantes, dénomination à l'année d'entrée (1893).

20170270/1209 Dossiers individuels des étudiants. Année scolaire 1893-1894 : Adhemar à Entz.

20170270/1531 Photographies de promotions : Promotions 1893, 1895 et 1896.

 

Suivi scolaire

 

20170270/1614 Observations sur les élèves, par promotion d'entrée : 1893.

 

Vie étudiante

 

20170270/2549 Anniversaires de promotions et soirées d'anciens. Photographies de groupe : Anniversaire de la promotion 1893 (s.d.).

 

ARCHIVES CONSERVÉES AU SERVICE HISTORIQUE DE LA DÉFENSE (SHD), SITE DE VINCENNES (VAL-DE-MARNE)

 

GR 5 YE 154034 Guerre et Armée de Terre. - Officiers supérieures et subalternes : dossier individuel d'Henri Champin.

 

ARCHIVES CONSERVÉES DANS DES SERVICES D'ARCHIVES COMMUNAUX

 

Archives municipales d'Avignon

 

6 FI : Documents figurés (fonds privés), positifs isolés (format supérieur ou égal à 13x18).

 

6 FI 363 Portrait collectif La famille de Guilhermier à Grasse (1888).

 

Il s'agit d'un exemplaire daté de la photographie conservée sous la cote 431 J 390.

 

ARCHIVES CONSERVÉES AU SEIN D'AUTRES INSTITUTIONS

 

À propos de la scolarité d'Aimé Champin, vous pouvez vous rapprocher du centre scolaire Saint-Thomas d'Aquin à Oullins (Rhône). Pour celle d'Henri Champin, vous pouvez vous rapprocher du Collège Stanislas à Paris.

Bibliographie

FRIZOT Michel (dir.), Nouvelle histoire de la photographie. Paris : Larousse, A. Biro, DL 2001 (BH 364).

LACROIX André, Histoire, géographie et statistique de l'arrondissement de Montélimar. Tome II : de Charols à Colonzelle. Nyons : Chantemerle, Éditeur, s.d. (BH 2747).

MOUNIER René, Charols en Valdaine provençale. Autoédition, 2006 (BH 835, BH 1822).

Cote/Cotes extrêmes

431 J 1-80, 82-420

Date

1647-2024

Cote/Cotes extrêmes

431 J 13-80, 82-420

Date

1819-2024

Cote/Cotes extrêmes

431 J 34-40, 42-55, 82-175, 198-262, 266-269, 277-312, 316-389, 393-396, 399

Date

[1853]-1942

Cote/Cotes extrêmes

431 J 54-55, 84-175, 198-246, 254-262, 266-269, 277-310, 316-381, 383-389

Date

1895-1940

Mots clés matières

Cote/Cotes extrêmes

431 J 84-169, 198-246, 277-301, 316-380

Date

1896-1940

Présentation du contenu

Les clichés sont classés par ordre chronologique du catalogue des clichés (431 J 54). Si le cliché existe en plusieurs exemplaires ou/et supports, il apparaît dans l'ordre suivant : plaque de verre, négatif, reproduction.

Cote/Cotes extrêmes

431 J 84-146, 277-301, 316-380

Date

1896-1914

Cote/Cotes extrêmes

431 J 85-146, 277-301, 360-380

Date

1900-1914

Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), usine de construction mécanique Elwell et Seyrig. - Henri Champin au bureau, après le passage de M. Seyrig.

Cote/Cotes extrêmes

431 J 102

Date

1903

Présentation du contenu

Cliché n°395 du 9 décembre 1903.

Plaque de verre, format 13x18 cm.

Conditions d'accès

Non communicable.