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Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Origine
Biographie ou Histoire
Les tribunaux de première instance sont créés par la loi du 27 ventôse an VIII qui institue dans chaque arrondissement des tribunaux civils et correctionnels (Die, Montélimar et Nyons pour la Drôme). Ils prennent directement la suite des tribunaux de district, héritage de la Révolution.
Ces tribunaux vont continuer à fonctionner sans interruption jusqu'en 1926 où une réforme administrative et judiciaire les supprime et les remplace par un tribunal départemental. Pendant trois ans, les affaires relevant des juridictions de Die, Montélimar et Nyons sont centralisées à Valence avant que les tribunaux ne soient finalement rétablis dans chaque arrondissement en 1930. Cette organisation va rester la même jusqu'en 1958, excepté pour le tribunal de première instance de Die disparu quelques années plus tôt. 1958 correspond en effet à la grande réforme des institutions judiciaires qui supprime notamment ces tribunaux au profit des tribunaux d'instance et de grande instance.
Attributions :
Les tribunaux sont compétents pour les causes civiles et correctionnelles et statuent également en matière commerciale lorsqu'il n'existe pas de tribunal de commerce dans l'arrondissement, ce qui est le cas pour Die jusqu'en 1951 (3).
En matière civile, les affaires qui n'ont pas été traitées par les justices de paix lui incombent. Il s'agit principalement d'actes et de jugements concernant l'état des personnes et de leur patrimoine (homologation d'actes de notoriété, d'adoption, de décisions du conseil de famille, de sentences arbitrales, pupilles de la Nation, interdictions et conseils judiciaires, déchéance paternelle, successions et absences, expropriations, saisies, ventes judiciaires). Le greffe du tribunal reçoit également à titre de dépôt les actes d'instructions (expertises, enquêtes...) ainsi que des déclarations (successions, séparations de biens, renonciations à successions).
Les décisions du tribunal peuvent être prises en audience publique ou en chambre du conseil, c'est-à-dire à huis clos (séparation des époux, interdiction, déchéance).
Le tribunal se prononce en appel des décisions des juges de paix, des conseils de prud'hommes (depuis 1905) et peut corriger les sentences arbitrales.
Depuis leur création, différents textes législatifs ou réglementaires ont modifié à plusieurs reprises les fonctions du tribunal de première instance comme par exemple l'institution des commissions arbitrales des loyers, du tribunal paritaire des baux ruraux pour régler les litiges entre propriétaires et exploitants agricoles ou du tribunal d'expropriation par nécessité publique.
En matière criminelle, les affaires et délits dits « secondaires » ne relevant pas du tribunal de police de la justice de paix (et dont les peines ne dépassent pas 5 ans) sont jugés par le tribunal de première instance (certaines exceptions cependant, comme les délits de grande voirie, de presse ou de crimes concernant les mineurs).
(3) En 1952, un tribunal de commerce est crée dans la ville dont le premier président est Maurice Barral, industriel à Die. Les notes (2) et (3) sont issues de l'ouvrage : Charles et Jean Béranger, Die au fil des siècles, Die : impr. Cayol, 1977).
Histoire de la conservation
Si dès 1870, André Lacroix, archiviste départemental, mentionne dans son rapport annuel que la série U dans son ensemble a été « revue et définitivement classée », il faut attendre la suppression des tribunaux de première instance en 1926 pour que la dynamique s'installe réellement. En effet, la suppression de ces tribunaux a posé la question de la récupération des archives dans chaque arrondissement et leur rapatriement à Valence. Jacques de Font-Réaulx, autre archiviste départemental, va vite « entrer en campagne, armé de circulaires et avec l'aide des militaires (!) », ainsi qu'il le rapporte au Préfet à l'occasion de son rapport annuel. En trois jours, le Tribunal de Die est déménagé, ce qui donne lieu à des opérations de vente de papiers et de premier tri notamment pour les dossiers correctionnels depuis 1851. L'archiviste relève que « ce tribunal (Die) a nonobstant donné la masse (d'archives) la plus considérable », en comparaison avec les greffes de Montélimar et de Nyons et que le « retour à Valence a quelque peu été perturbé par la pluie, endommageant quelques documents ». Le volume total d'archives récupérées par le tribunal de Valence n'est pas mentionné. Les locaux du bâtiment vont échoir à la justice de paix du canton de Die. Dès 1926, le classement de la série U va se poursuivre avec une interruption en 1938-1940 suite au déménagement du service.
La suite de la chronologie des versements et du classement nous est donnée par François Burkard, directeur du service des Archives, dans son introduction au répertoire de la série U en 1958. Après leur centralisation forcée à Valence en 1926, les archives sont renvoyées dans leur greffe d'origine, non sans mélanges, « certains documents ayant subi quelques vicissitudes ». En 1945, un « attentat » contre le bâtiment du tribunal occasionne la disparition d'une partie des archives. Les pertes ne sont pas précisées. Après la suppression du tribunal en 1951, elles font l'objet d'un transfert à Valence. A cette date, alors que François Burkard s'interroge sur les lacunes des archives du tribunal, il lui est répondu qu'il ne reste plus aucun document dans le grenier du tribunal, hormis quelques registres comptables.
Depuis les années 1970 et pendant plus de vingt ans de nombreux vacataires se sont succédés dans la continuation du classement de la série U avec l'instauration de la « sous-série » UP (pour faire face aux nouveaux versements dont certains encore en vrac), ce qui a motivé, en autre, la reprise complète de la série U vers 2015.
Présentation du contenu
Le fonds s'articule en 4 grands ensembles : Parquet, greffe civil, juridictions spécialisées et greffe correctionnel.
À tous les niveaux du répertoire, force est de constater l'importance des lacunes surtout pour le XIXème et le début du XXème siècle.
Le Parquet.
Le greffe civil.
Les juridictions spécialisées.
Le greffe correctionnel.
Conditions d'accès
(Conformément à la réglementation en vigueur, les archives judiciaires de plus de 75 ans sont entièrement communicables. Ce délai est porté à 100 ans si des mineurs sont concernés ou en cas d'agressions sexuelles.)
Conditions d'utilisation
La reproduction du fonds est soumise aux conditions du règlement de la salle des Archives de la Drôme.
Documents en relation
Archives de la Drôme
Archives communales de Die.
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Présentation du contenu
Jugements, réédition de comptes, liste des créanciers, bilan, procès-verbal de concordat, rapports du syndic de faillite, inventaire des biens du failli, extraits de journaux.
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communicable