Cette opération a eu le mérite de sauver l'essentiel d'un fonds dont l'intérêt est d'être représentatif de l'une des traditionnelles et importantes activités de la ville de Valence : la bijouterie. Au départ façonnier de chevalières, la société Organ, qui deviendra plus tard Saurgan, se développera en s'orientant vers la fabrication de bijoux plus variés.

L'établissement était situé rue Génissieux à Valence.

Monsieur Guérin, de l'Agence des Bâtiments de France, signala aux Archives départementales la présence dans les locaux des établissements Saurgan de documents prêts à être éliminés par le repreneur. Rendez-vous fut alors pris avec celui-ci qui accepta une visite du service avant toute élimination. La presque totalité des archives avait été vidée des placards et jetée à même le sol dans le plus grand désordre. Un tas en avait même été constitué dans le couloir pour être éliminé prochainement. Un tri fut alors immédiatement entrepris au cours duquel furent mis de côté tous les documents qui parurent présenter un intérêt, sans s'encombrer de pièces éparses, compte tenu du peu de temps disponible. L'enlèvement par les Archives de ces papiers à conserver eut lieu le 4 novembre 1985, le repreneur se chargeant de l'élimination de ceux restés sur place.

Les moules de fonte à cire perdue (47 J 1-2), les fiches techniques des bijoux (47 J 30), les modèles déposés (47 J 31) et les catalogues et tarifs (47 J 113-119) illustrent cette évolution. D'autre part, les livres de police, les registres d'ateliers et les inventaires (47 J 4-40) permettent d'en déterminer le volume de production. Enfin la gestion de l'entreprise peut être suivie grâce aux archives comptables (47 J 41-112) et à celles concernant le personnel (47 J 120-144).

Les cotes suivantes sont soumises à un délai de communicabilité de 50 ans : 47 J 120-144. Les autres cotes sont communicables immédiatement.