Albert Fié naît le 24 juin 1923 à Allex. Il s'engage en 1940 dans l'armée de l'Air et reçoit son ordre de démobilisation en novembre 1942 lorsque la Zone libre est envahie par les troupes allemandes. Jusqu'à son entrée dans la Compagnie Pons au début de l'année 1944, il effectue des travaux de bûcheronnage dans la région de Crest sous de fausses identités. Il entre au réseau Buckmaster, dans la compagnie Pons, où il est chargé de mission et se charge du secrétariat de la Compagnie pour le commandant Pons. Le 25 avril 1944, il se fait arrêter par la Milice à Crest et subit un rude interrogatoire. Avant d'être livré au STO par les gendarmes, il parvient néanmoins à s'échapper et à retourner dans sa compagnie. Il est blessé le 6 juin 1944 pendant les combats de Crest et le 21 août 1944 à la bataille de Fiancey. Il participe à la libération de Valence le 31 août 1944. Il obtient la carte de combattant volontaire de la Résistance ainsi que de nombreuses décorations.

Après la guerre, il entretient la mémoire de la Résistance, notamment lorsqu'il prend sa retraite à Crest. Il est conseiller municipal et adjoint au maire de Crest. Il est également président du Comité d'entente des anciens combattants, président de l'Amicale de la compagnie Pons et du réseau Buckmaster, où il s'illustre en participant à l'édification des monuments commémoratifs de Crest, Saillans et Espenel, et en relevant la statue de l'Insurgé à Crest.

Il est le principal rédacteur de l'ouvrage, De la Résistance à la libération, défense du Vercors sud, signé Paul Pons. Il réalise enfin une importante série de gouaches illustrant la Seconde Guerre mondiale et les opérations de la Compagnie Pons.

Albert Fié, secrétaire de la Compagnie Pons, conserve après la guerre les archives de la Compagnie. Il y joint ses archives personnelles, rangées en 6 classeurs.

Albert Fié fait don de ses archives et de celles de la Compagnie Pons aux Archives départementales de la Drôme le 9 mai 2012.

La quantité de documents originaux de la Compagnie Pons permet l'étude exceptionnelle de l'histoire militaire, sociale et institutionnelle du maquis, dans les mois précédant la Libération. Il traite des relations entre les compagnies FFI et le réseau anglais Buckmaster-Roger, ainsi que des relations entre les maquis et la population civile. Les documents éclairent la situation matérielle des résistants concernant l'approvisionnement et l'armement quotidiens, ainsi que les enchevêtrements institutionnels dans une zone en cours de libération. De plus, les archives d'Albert Fié permettent de retracer l'histoire mémorielle de la Résistance, via les associations d'anciens résistants qu'il présidait et la masse documentaire qu'il a constituée pour servir la recherche historique.

L'élimination n'a consisté qu'en l'épuration des doublons et des copies de documents originaux présents dans le fonds, ainsi que du matériel de conditionnement préalable. Elle représente environ 0,20 ml. Le sort du fonds est la conservation.

Il s'agit d'un fonds clos.

Le classement est réalisé au niveau du dossier, sous la forme d'un répertoire numérique détaillé.

Communicable

La reproduction du fonds est libre.

Le fonds est constitué de documents papier.

Le fonds n'est pas une reproduction.

Le fonds est partiellement disponible sur le Musée de la Résistance en ligne.

Le recensement des sources relatives à la Seconde Guerre mondiale dans la Drôme a été réalisé en 2005 pour la publication des répertoires numériques détaillés des fonds relatifs à la Seconde Guerre mondiale entrés par voie extraordinaire : SERRURIER (Aurélie), Seconde Guerre mondiale (1917-1987) répertoires numériques détaillés, Valence, Archives départementales de la Drôme, 2006, 351 p.

Ces répertoires décrivent les fonds suivants :

• 2827 W Fonds du comité départemental de Libération (1944-1947),
• 2828 W Fonds de l'Union drômoise de la Légion française des combattants (1932-1951),
• 9 J et 132 J Fonds André Vincent-Beaume (1917-1978) et (1939-1983),
• 97 J Fonds de la Fédération des unités combattantes de la Résistance et des Forces françaises de l'intérieur de la Drôme (1944-1987),
• 309 J Fonds Pierre de Saint-Prix (1942-1987).

Depuis 2005, de nouveaux fonds relatifs à la période 1939-1945 ont été classés aux Archives départementales de la Drôme :

• 268 W Fonds de la sous-préfecture de Nyons (1939-1945),
• 312 J Fonds Patrick Martin (1940-2005),
• 325 J Fonds des associations d'anciens combattants (1950-2002),
• 327 J Fonds Jean Abonnenc (1934-2009).

En complément des sources des Archives départementales de la Drôme, il convient de consulter le site du Musée de la Résistance en ligne.

Un important travail de recherches bibliographiques a été réalisé par Aurélie Serrurier en 2005 sur la Seconde Guerre mondiale en France, en Rhône-Alpes et en particulier dans la Drôme. Cette bibliographie est à consulter pour mieux connaître le contexte historique de la résistance en France et dans la Drôme. Elle se trouve aux pages 15 à 30 de l'instrument de recherche qui a été publié sur les fonds relatifs à la Seconde Guerre mondiale entrés par voie extraordinaire.

Le fonds Albert Fié est à consulter en complémentarité avec l'ouvrage du commandant Paul Pons écrit à quatre mains avec Albert Fié : PONS, Paul, De la Résistance à la Libération, défense du Vercors sud, auto-édition, 1962, 285 p., consultable aux Archives départementales de la Drôme sous la cote BH 3260.

L'ouvrage de l'association Mémoire de la Drôme, Scènes de vie, scènes de résistance, dessins d'Albert Fié, 2016, 150 p., rassemble cent trente gouaches réalisées par Albert Fié sur le thème du maquis et de la Seconde Guerre mondiale.

Les documents de la Compagnie Pons sont conservés seulement à partir de juin 1944. C’est la période à laquelle Albert Fié devient le secrétaire de la Compagnie et du commandant Pons.

Notamment au sujet du matériel, des indemnités, des immatriculations.