187 J - Fonds André Didier

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Cote/Cotes extrêmes

187 J 1-273

Date

1971-1996

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Drôme

Description physique

10.60 ml

Biographie ou Histoire

André Didier est né en 1930 à Saint-Jean-en-Royans, issu d’une famille ouvrière traditionnellement de gauche, il a été très tôt passionné par la vie politique et syndicale. Il entre dans la vie active en 1948 comme agent des postes au centre de tri de Valence, c’est à cette époque que commence son parcours de militant socialiste. Il milite ainsi à la CGT (confédération générale des travailleurs) et au Mouvement de la paix.

Son engagement, dans un premier temps est plutôt syndical c’est seulement à la fin des années 1990 avec sa première participation aux élections municipales sur la liste UGS (union de la gauche socialiste) qu’il entre dans la vie politique.

Après la création du PSU (Parti socialiste unifié) le 3 avril 1960, issu de la fusion entre l’UGS et le PSA (Parti socialiste autonome), il participe activement aux campagnes législatives de 1967 et 1968 tout en siégeant pendant 2 ans au comité politique national de la minorité. Parallèlement à ces activités politiques, il fait partie des militants qui ont constitué le comité local pour la paix en Algérie, et il prend également part à l’implantation du groupe entreprises dans les principales usines de Valence et de sa région.

Un an après l’échec des élections municipales de 1971 à Valence, il quitte le PSU et adhère à la section de Valence du parti socialiste de la Drôme où il est d’abord élu membre du bureau puis secrétaire adjoint. Ensuite, il s’engage dans le CERES (centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes), courant politique minoritaire dans la mouvance de Rodolphe Pesce. Sous l’impulsion du premier secrétaire fédéral Georges Fillioud, alors député FGDS (groupe de la fédération de la gauche démocratique et socialiste), il se retrouve successivement membre de la commission exécutive fédérale puis membre du bureau fédéral. Élu en 1975 secrétaire de la fédération socialiste, il se voit confier une mission de relations avec les sections du département qu’il exerce jusqu’à sa démission en avril 1979. Toutefois, il reste membre du bureau fédéral jusqu’en octobre 1993.

Présentation du contenu

Soucieux de préserver ses archives et conscient de leur intérêt historique, André Didier les dépose en plusieurs étapes aux archives départementales de la Drôme entre 1997 et 2001 (12 février 1997, 20 juin 1997, 30 janvier 1998 et 6 juillet 2001). Le fonds représente environ 10,60 ml et complète le fonds de la fédération départementale du parti socialiste unifié (125 J) ainsi que fonds d’André Didier, conseiller municipal de Valence (191 J) qui ont été respectivement publiés en 1997 et 2002.

Les archives déposées par André Didier portent d’une part sur son action militante et plus particulièrement sur les responsabilités qu’il a exercées au sein des instances exécutives de la fédération du parti socialiste de la Drôme et de la section de Valence. Elles concernent d’autre part sa participation au courant Rocard et à l’association Club Convaincre/Drôme.

Ce fonds permet de découvrir les activités syndicales et politiques d’un militant socialiste drômois entre le début des années 1970 et le milieu des années 1990 et d’apprécier la répercussion des événements nationaux tels que l’élection présidentielle de 1981 et le référendum de Maastricht dans le département de la Drôme. À cet égard, l’action militante d’André Didier a permis de constituer des dossiers sur des organismes qui laissent généralement peu d’archives derrière eux, comme le GERS (groupe d’études et de recherches socialistes). Quant au « courant Rocard » et à l’association « club Convaincre/Drôme », ils offrent tous deux un intérêt majeur pour comprendre le fonctionnement de la « mécanique électorale » et la manière dont s’implante un parti politique.

D’autre part, au travers de prises de position d’un parti politique sur des sujets sensibles tel l’implantation du TGV (train à grande vitesse), le lecteur peut avoir un aperçu des conflits socio-économiques de l’époque et des relations établies entre pouvoirs publics et population.

Le fonds d’André Didier rend ainsi compte de l’ensemble des responsabilités exercées par un militant et des actions menées par ce dernier.

Enfin, l’intérêt de ce fonds réside dans le fait qu’il permet de découvrir les archives de militant politique, archives encore peu confiées aux dépôts d’archives.

Mode de classement

Le classement de ce fonds a commencé en mars 2003 et s’est terminé en octobre 2006. La phase d’identification et l’élaboration du plan de classement ont été facilitées par l’aide d’André Didier qui a fournit de précieuses explications sur les documents qu’il avait élaborés ou reçus dans le cadre de ses fonctions tout en éclairant le contexte politique de l’époque.


La fédération du Parti socialiste de la Drôme.

Sont tout d’abord regroupées les archives traitant du fonctionnement de la fédération du Parti socialiste de la Drôme (187 J 1-32 : activités des instances départementales ; courant de pensée du « centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes » et du collectif Amendement Martinet ; commissions et groupes de travail), viennent ensuite celles portant sur les relations extérieures (187 J 33-116 : actions et prises de position, élections politiques, relations avec les élus, instances nationales, parti socialiste unifié, parti socialiste, parti communiste, action politique).



La section de Valence du Parti socialiste de la Drôme.

Les archives concernent la section de Valence du Parti socialiste de la Drôme dont André Didier a été membre du bureau puis secrétaire-adjoint pendant de nombreuses années d’où la présence de nombreux dossiers de réunion (187 J 117-139 : bureau de section).

L’action syndicale et sociale dans les entreprises et services publics, notamment aux PTT, y est bien représentée (187 J 140-149 : « secteur entreprises »), de même que l’implication dans la préparation des campagnes électorales (187 J 150-163 : élections politiques).

André Didier étant également un habitant très « engagé » dans le milieu associatif du quartier du Grand-Charran, il a paru judicieux de réunir sous l’intitulé « militantisme » à la fois les dossiers produits par la section et ceux des organismes du quartier (187 J 164-171 : militantisme).

Enfin, les archives reflétant les activités extérieures (187 J 172-177 : relations avec les élus) et celles portant sur la préparation d’un congrès pour un nouveau projet socialiste (187 J 178 : projet socialiste « un nouvel horizon ») complètent et terminent l’ensemble.


Le courant Rocard.

Le « courant Rocard » constituait un courant au sein du PS (Parti socialiste) dans les années 1970-1980 se revendiquant de l’influence de Pierre Mendès-France, il se caractérise essentiellement par son opposition à François Mitterrand. Il contribue malgré tout à la construction d’une nouvelle théorie du socialisme marquée notamment par une culture de la décentralisation. André Didier est d’ailleurs le correspondant fédéral chargé de son organisation dans la Drôme, il exerce cette responsabilité jusqu’en décembre 1990, date à laquelle il démissionne.

Le classement est organisé selon deux axes. Le premier rend compte de l’organisation et du fonctionnement interne du mouvement (187 J 179-202 : adhérents et sympathisants ; rassemblements militants ; rencontres nationales, régionales et départementales, informations interne aux militants, publications). Quant au deuxième, il s’intéresse surtout aux informations et documentation envoyées par les instances nationales au responsable départemental (187 J 203-223 : le courant Rocard au plan national).



L’association « club Convaincre/Drôme ».

Suite à la rencontre nationale des clubs « Convaincre » à Paris en 1986 et à la venue de Michel Rocard à Valence le 29 mai 1986, est créé un club Convaincre dans la Drôme. Cette association d’étude et d’échange d’idées rassemble des femmes et des hommes qui souhaitent participer à l’action et à la réflexion engagée par Michel Rocard. L’association club-Convaincre/Drôme adhère ainsi à la fédération des clubs Convaincre dont le siège social est à Paris. Lors de l’assemblée constitutive du 16 octobre 1986, André Didier est élu membre du conseil d’administration et secrétaire-adjoint du bureau.

C’est dans le cadre de sa fonction de secrétaire qu’André Didier a rassemblé des documents portant d’une part sur la création et le fonctionnement du club (187 J 224-225 : constitution ; 187 J 226-227 : effectifs ; organisation interne : 187 J 228-230) et ceux traitant des actions effectuées (187 J 231-241 : information et débats publics ; 187 J 242-256 : commissions).

La documentation permet de compléter l’ensemble et de replacer les documents dans leur contexte national. Elle comprend ainsi les informations extérieures transmises par la fédération nationale et les autres clubs Convaincre (187 J 257-268 : relations avec les instances nationales et autres clubs Convaincre), de la documentation thématique (187 J 269-271) ainsi que des publications nationales ou locales (187 J 272-273).

Conditions d'accès

La communication des archives d’origine privée est régie par les contrats de dépôt et actes de donation passés entre les archives départementales de la Drôme et les propriétaires ou leurs héritiers.

Un acte de donation a été établi en 2006 entre André Didier et le Département de la Drôme. La communicabilité et la reproduction des documents sont libres.

Cote/Cotes extrêmes

187 J 1-116

Date

1971-1996

Cote/Cotes extrêmes

187 J 19-32

Date

1971-1993

Cote/Cotes extrêmes

187 J 19-26

Date

1971-1990

Cote/Cotes extrêmes

187 J 24-25

Date

1976-1977

Beaumont-lès-Valence les 22-23 mai 1976.

Cote/Cotes extrêmes

187 J 24

Date

1976

Présentation du contenu

Programme, affiches, bulletins, notes, bilans.

Il faut noter la présence de François Mitterand, futur président de la république.

Mots clés lieux