Né à Saint-Jean-en-Royans en 1930, d'une famille ouvrière traditionnellement de gauche, André Didier a très tôt été passionné par la vie politique et syndicale. Il entre dans la vie active en 1948 comme agent des Postes au centre de tri de Valence. C'est au retour de son service militaire en Algérie qu'il milite activement à la CGT. Par la suite, bien que non communiste, il entre au bureau de l'union départementale du syndicat. Parallèlement il milite pour le Mouvement pour la paix et adhère à l'Union progressiste. Cette dernière se fond dans la Nouvelle gauche, laïque et proche du Parti communiste, qui elle-même fusionne avec des militants chrétiens pour former l'Union de la gauche socialiste. C'est donc tout naturellement qu'André Didier, qui a accompagné toutes ces transformations, se retrouve au Parti socialiste unifié lors de la création de celui-ci, l'Union de la gauche socialiste étant une de ses composantes essentielles. Il y milite activement et y assume à des moments divers la responsabilité de la section de Valence et de la fédération départementale. Il quitte cependant le PSU en 1972 pour adhérer au Parti socialiste, et c'est en tant que militant socialiste qu'il est appelé à prendre des responsabilités dans la municipalité de Valence dirigée par Rodolphe Pesce à l'issue des élections municipales de 1977. Des problèmes de santé et le désir de pouvoir consacrer un peu de temps à sa famille lui font décliner l'offre de participer à un nouveau mandat en 1983.

Voir à ce propos l'introduction d'André Didier au Répertoire numérique détaillé du fonds de la fédération départementale du Parti Socialiste Unifié (125 J), Archives départementales de la Drôme, Valence, 1997.

Les documents qui font l'objet du présent répertoire ont été déposés aux Archives départementales de la Drôme par monsieur André Didier le 16 juin 1993. Ils concernent l'ensemble de ses activités en tant que conseiller municipal de Valence de 1977 à 1983.

Ce fonds, relativement peu volumineux (80 articles), restitue l'ensemble de la documentation d'un élu municipal chargé de responsabilités. Il s'ouvre sur la préparation et le déroulement de la campagne par le parti socialiste aux élections municipales de Valence du 13 mars 1977 (191 J 1-3). Il s'organise ensuite principalement autour de trois axes : l'action municipale en générale, l'action d'André Didier dans ses différentes délégations et la documentation de celui-ci provenant des autres adjoints et délégués.

L'action municipale.

L'organisation (191 J 4) et le fonctionnement (191 J 5) des services municipaux précédent les documents liés aux activités du conseil municipal (191 J 6-31). Celles-ci touchent aux élus (191 J 6-7), à la préparation des séances du conseil municipal (191 J 8), et aux dossiers des séances (191 J 9-15). Ces derniers sont utilement complétés par les comptes rendus des réunions des adjoints (191 J 16-19). La gestion financière peut être suivie grâce à la présence des budgets, comptes et programmes d'investissement (191 J 20-23). Les activités spécifiques suivent (191 J 24-31) parmi lesquelles il convient de noter la présence de dossiers concernant les relations avec les groupes politiques socialistes et communistes (191 J 27-29), et les problèmes sociaux (191 J 30-31).

Les délégations d'André Didier.

André Didier a eu la responsabilité de plusieurs délégations municipales :

• - personnel communal (191 J 32-191 J 44),
• - conseil d'établissement du collège Paul Valéry (191 J 45),
• - conseil d'administration du centre hospitalier (191 J 46-51),
• - conseil d'administration du conservatoire de musique (191 J 52).

Il est également membre de la commission culturelle (191 J 53-66), et, à ce titre, conserve des documents liés aux délégations d'Annie Mazuray et Francis Bérard au secteur culturel.

Parmi ces délégations, celle touchant au personnel municipal est sans doute la plus lourde et la plus importante. Cet état se traduit par la présence de nombreux documents intéressant les commissions paritaires (191 J 32-34), les relations avec le personnel de la mairie et des services extérieurs municipaux (191 J 35-40), les groupes politiques (191 J 41-43).

Par ailleurs la participation d'André Didier à la commission culturelle municipale est également bien renseignée. Les nombreuses archives conservées témoignent de l'intérêt de celui-ci pour la vie culturelle. S'y trouvent naturellement les documents relatifs à la commission culturelle (191 J 53-54) et au service culturel et autres organismes (191 J 55-61). Les dossiers touchant aux relations avec différents acteurs culturels (191 J 62-63) et aux manifestations (191 J 64-66) complètent heureusement la vision strictement administrative des premiers.

La documentation des autres adjoints et délégués.

Les informations reçues des autres responsables de l'équipe municipale permettent à la fois d'appréhender le travail du conseil municipal dans son intégralité et de disposer des documents sur lesquels chaque conseiller a pu travailler. Nous est ainsi offert, de l'intérieur, une vision des conditions de travail des élus municipaux.

Le fonds d'André Didier offre ainsi au chercheur la possibilité d'accéder, de l'intérieur, à l'organisation et au fonctionnement de la municipalité de Valence pour cette période. Il permet également de s'initier au quotidien des activités d'un conseiller municipal. Il offre aussi une approche de la vie politique locale. Les nombreuses rencontres périodiques des élus de la majorité municipale avec les représentants politiques valentinois témoignent de l'engagement du parti socialiste et de ses alliés dans la gestion communale.

L'impact des décisions municipales sur les secteurs sociaux et économiques peuvent être appréhendés à travers les dossiers touchant aux relations avec les syndicats et aux conflits du monde du travail. Les délégations d'André Didier au personnel municipal et au conseil d'administration du centre hospitalier sont particulièrement significatives à ce sujet. Enfin l'intervention de la municipalité dans la vie culturelle peut être largement abordée à travers les travaux de la commission culturelle. Il convient également de noter l'accès à de nombreuses associations par le biais de ces dossiers.

Conformément au contrat de dépôt de Monsieur Didier, toute demande de consultation de ce fonds doit lui être soumise au préalable jusqu'en 2003 inclus. Au delà de cette date, l'ensemble des documents sera librement accessible.

Archives départementales de la Drôme.

Le dépôt du fonds des activités d'André Didier en tant que conseiller municipal de Valence de 1977 à 1983 s'inscrit dans une vaste politique d'accueil des archives ''politiques'' développée aux Archives départementales de la Drôme. Leur classement, et la publication des instruments de recherche qui en résulte, s'inscrit dans l'ensemble des missions que doit assurer le service, et se poursuit donc à un rythme qui correspond aux moyens qui peuvent y être affecté. C'est ce qui explique que de nombreux fonds sont soit en cours soit en attente de classement.

125 J : Fonds de la fédération départementale du PSU. Ce fonds, également déposé par André Didier, a été classé et son répertoire a été publié : Fonds de la fédération départementale du Parti Socialiste Unifié, répertoire numérique détaillé, Archives départementales de la Drôme, Valence, 1997.

186 J : Fonds Maurice Pic. Maurice Pic, ancien ministre, a été maire de Montélimar et président du conseil général de la Drôme. Figure de premier plan de la gauche drômoise, il a joué un rôle important dans la vie locale. André Didier s'y réfère souvent. Ce fonds est en cours de classement.

192 J : Fonds Rodolphe Pesce. Rodolphe Pesce a été maire de Valence et André Didier a appartenu à sa première équipe municipale. Il a également été président du conseil général de la Drôme et député. Ce fonds est en cours de classement.

187 J : Fonds de la fédération départementale du Parti Socialiste. Ce fonds, également déposé par André Didier, est en attente de classement.

187 J Fonds de la section de Valence du Parti Socialiste. Ce fonds, également déposé par André Didier, est en attente de classement.

Les archives correspondant à la durée du premier mandat de Rodolphe Pesce conservées aux archives municipales de Valence complètent le fonds déposé par André Didier et permettent de le restituer dans l'ensemble de l'action municipale.