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Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Biographie ou Histoire
Ces archives avaient été déjà pré-classées, vraisemblablement par un érudit local, et réunies par chemises intitulées ''pièces XVIe-XVIIIe siècles, comptabilité, correspondance de M. Terasse adjoint à la mairie de Crest, construction des digues de Crest et Eurre''. Un premier examen fit apparaître que ces papiers concernaient à divers titres les familles Terasse et Raspail, et une rapide étude généalogique (cf. annexe) permit d'appréhender les conditions de constitution et de transmission de ce fonds.
Simon Terasse, alors premier adjoint à la mairie de Crest, adopta le 22 septembre 1813, Marie Simon, fille naturelle de Marie Imbert, dont il était très vraisemblablement le père si l'on en juge d'après les termes de l'acte d'adoption : ''
pendant la durée de la minorité de ladite demoiselle Marie Simon et depuis sa naissance jusqu'à ce jour, il (Simon Terasse) n'a cessé de lui fournir des secours et de lui donner des soins non interrompus et de pourvoir à son éducation''
(AD Drôme 4 E 108/10.). Celle-ci épousa le 8 novembre 1813 Narcisse Raspail, alors négociant, fils de Marie Antoine Raspail, notaire à, Crest. Le couple s'installa à Grâne vers 1824, époque à laquelle Narcisse Raspail repris l'étude de notaire de cette ville précédemment tenue par son père. Leur fille Anne-Françoise-Louise-Caroline se maria le 27 septembre 1844 avec Pierre-Eugène-Gauthier, notaire associé à l'étude de Grâne, et à qui son beau-père en laissa l'entière jouissance l'année suivante. Ainsi les papiers de Simon Terasse passèrent-ils après sa mort entre les mains, de sa fille et s'enrichirent-ils à cette occasion d'une partie de ceux de son mari. Amenés à Grâne lors de la reprise de l'étude notariale par le fils Raspail, ils y demeurèrent, la maison, suivant l'étude, restant dans le patrimoine familiale en passant au gendre.Modalités d'entrées
Le 18 septembre 1985, monsieur Bernard Nouvel faisait don aux archives départementales de la Drôme d'une malle pleine de documents trouvée dans le grenier de l'ancienne maison de notaire de Grâne dont il avait fait l'acquisition.
Présentation du contenu
Né le 2 avril 1756 à Étoile, fils de Jean Terasse, maître de poste à La Paillasse, et de Catherine Melleret, Simon Terasse s'est sans doute installé à Crest à la suite de son mariage dans cette ville avec Marie-Catherine-Appolonie Lantelme Chaffalier, fille de Louis Lantelme Chaffalier, maître apothicaire à Crest, et de Catherine de Maleval, le 21 novembre 1785. À l'exception de quelques papiers de famille (46 J 1) et de rares pièces concernant le patrimoine familial de La Paillasse (46 J 2), les documents de ce fonds se rapportent aux différentes activités de Simon Terasse dans cette commune. Ils touchent à sa vie privée d'abord, tant sur le plan de la gestion de ses biens meubles et immeubles (46 J 2-8) que de sa correspondance privée (46 J 9), à sa vie publique ensuite. En effet, à partir de 1791 il a exercé de façon presque ininterrompue des responsabilités publiques sur le plan local : nommé officier municipal le 14 novembre 1791, il est membre du directoire du district de Crest le 5 octobre 1792 et le restera jusqu'en l'an IV. Le 7 frimaire de cette même année il est nommé membre de l'administration municipale du canton de Crest jusqu'au 21 frimaire an VI, date à laquelle il est nommé commissaire du pouvoir exécutif auprès de cette administration cantonale et y remplit les fonctions d'agent particulier des contributions directes jusqu'au rétablissement des municipalités en l'an VIII. Il sera alors nommé adjoint à la mairie de Crest le 28 germinal, et il y remplira les fonctions de premier adjoint jusqu'à son décès le 24 mars 1820, avec peut-être une légère interruption lors de la restauration de 1815 (46 J 10). À ce titre il a été prié d'intervenir dans des affaires privées par certains particuliers (46 J 11). Il a également exercé les fonctions d'expert auprès de l'administration départementale dans diverses occasions, et plus particulièrement lors de l'établissement de la nouvelle route de Valence à Sisteron (46 J 12). D'autre part, en tant que dernier syndic du Mas de Malartre, Simon Terasse a conservé par devers lui l'ensemble des documents portant sur la construction et la consolidation d'une digue sur la Drôme sur les communes de Crest et d'Eurre (46 J 13-22). Il a gardé aussi un certain nombre de dossiers, dont le règlement d'eau, de l'association du canal d'arrosage des plaines de Crest et Eurre dont il était membre (46 J 23). Enfin quelques pièces de procédure de Jean Sicard contre les consuls de Crest en 1642 ont été classées à la suite, sans qu'il ait été possible d'expliciter leur présence dans ce fonds (46 J 24).
Le fonds Narcisse Raspail (46 J 25-34).Né le 25 nivôse an II à Crest, fils de Marie-Antoine Raspail, notaire, et de Hyacinthe Sophie Bontemps, Narcisse Raspail fut d'abord négociant à Crest, associé à une société de fabrique de draperie, avant de prendre la succession de son père comme notaire à Grâne en 1824. Il y exerça jusqu'en 1845, date à laquelle il laissa l'étude à son gendre. Pierre-Eugène Gauthier. Il devait décéder quelques 14 années plus tard, le 28 novembre 1859. Ses papiers privés (impôts, comptabilité, correspondance) se rapportent essentiellement à sa période crestoise (46 J 25-28). Le livre de compte de son activité notariale à Grâne est aussi compris dans ce fonds (46 J 29) ainsi qu'un certain nombre de pièces touchant à la fabrique de draperies de Crest : la société Montméant, Verdier et Raspail (46 J 30). Narcisse Raspail a également conservé des livres de comptes et des pièces comptables de l'association des digues de Grâne dont il était membre (À noter le livre de compte coté 46 J 32 qui a servi par la suite de journal de caisse à Pierre-Eugène Gauthier.) (46 J 31-33). Enfin des pièces diverses ont été relevées : un extrait de jugement de faillite concernant Pierre Montméant, négociant, pour une autre affaire que celle de la fabrique de drap semble-t-il, et une licence de commerce de boissons sans rapport avec la famille Raspail (46 J 34).
Mode de classement
Le cadre de classement adopté s'est efforcé de respecter la double origine de ce fonds en distinguant les apports constitutifs de Simon Terasse et de Narcisse Raspail.
Cote/Cotes extrêmes
Date
Cote/Cotes extrêmes
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Présentation du contenu
Création de la société (1813) ; comptes (1818-1820) ; correspondance (1820-1822).
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